Histoire de Saint-Jean-Saint-Nicolas

 Dix points d’histoire sur Saint-Jean-Saint-Nicolas. 

§

Saint-Jean-Saint-Nicolas-copie-2

  L’ensemble de ces photos (ci-dessus) proviennent de la collection Robert Faure.

1 / Dès la préhistoire, l’homme s’est installée dans cette vallée. Quelques pièces en pierre polie ont été retrouvées, ainsi qu’un dolmen aux Roranches.

2 /  Hannibal : une grande question pour l’histoire locale. Est-il passé par cette région pour réjoindre l’Italie et attaquer Rome ?

Voici comment Robert Faure raconte cette épopée « ….. Hannibal rassemble à Carthagène, en Espagne conquise, en 218 avant Jésus-Christ, 12 000 cavaliers, 50 000 fantassins et 37 éléphants, résistants et rapides.  Et tout ce monde part vers la Gaule, traverse les Pyrénées, longe le Languedoc, s’approche de Marseille…….remonte l’Isère et le Champsaur…… ». Hannibal  en prenant ce trajet inattendu veut surprendre les troupes romaines.  Pour lire ce récit très intéressant de R. Faure  Cliquez ICI.

Donc Saint-Jean-Saint-Nicolas est au coeur d’une question d’histoire. Hannibal est-il pas passé par là ? N’aurait-on pas retrouvé quelques ossements d’éléphants si tel avait été le cas ?

A cette dernière question Robert Faure répond : « …….une découverte bien mystérieuse. On peut lire dans les Archives qu’en août 39, à La Bâtie, on a découvert un dolmen (bagues, aiguilles en bronze et défenses d’éléphants) . Référence consignée aux archives départementales des Hautes Alpes (no F3435 page 1 à 12)

 

3 / Les Romains franchissent les Alpes de – 135 à -125 avant Jésus Christ (soit  dix ans d’invasion)  et  contrôlent rapidement  la région qu’ils rattachent à leur Province de Narbonnaise dans un premier temps puis à la Viennoise. Ce fut une période de grande stabilité pendant 600 ans ! ……
Cette situation demeura donc jusqu’aux invasions barbares du Ve siècle après JC.
Cette présence a été confirmée par exemple au Glaizil par la découverte en 1840, à environ 3 mètres de profondeur, de tombes romaines dans le cimetière actuel du Glaizil, tombes en maçonnerie qui renfermaient des urnes de cendre.  Par contre très peu de trace de la présence  romaine dans le Haut-Champsaur. 

4 / Pendant 200 ans, au Veme et VIeme siècle, la région est envahie par les barbares. Curieusement c’est une époque prospère.

5 / Au Xeme siècle de nombreux Sarrasins sont venus s’installer dans cette région. On retrouve une « grotte des Sarrasins » au dessus de Saint-Jean-Saint-Nicolas. Une tour Sarrasine a été emportée en 1856 par le Drac. Les Sarrasins sont venus en Provence en 737 sur la demande des habitants pour être protégés contre les attaques des troupes de Charles Martel. Ils vécurent trois siècles en Provence, tantôt amis, tantôt ennemis. Au Xeme siècle beaucoup s’installèrent dans le massif des Maures (côtes d’Azur), d’autres montèrent dans les Alpes…..Nous retrouvons donc leur présence dans la vallée du Champsaur au Xeme siècle.  

6 / On peut rappeler  ensuite l’inclusion de la vallée dans le Saint Empire Germanique en 933  pendant  quelques décennies. Mais  après dissolution politique du Saint Empire,  la reprise du pouvoir se fait par la hiérarchie locale et féodale : la maison d’Albon ( 1029- 1162 ), de Bourgogne (1162- 1281 ), et celle de La Tour du Pin ( 1281-1349 ). La région devient  « de facto » un fief autonome. La continuité du pouvoir passe par le titre de Dauphin. En effet Guigues IV d’Albon se faisait appeler «  Guigo Delphinus » …Pour ne pas rompre la continuité , ses successeurs se feront également dénommer « Dauphin » ( ou Delphin ).       

7 / Lorsque le Dauphin Humbert II ( 1344 ) , sans héritier , cède ses possessions au roi de France Philippe le Valois il n’émet qu’une condition : que le fils aîné du Roi soit gouverneur du Dauphiné. D’où ce titre de Dauphin pour le fils du Roi de France .
En 1461 Louis XI rattache la région au Royaume de France. Le titre de Dauphin devient honorifique.
Cette nouvelle disposition aurait pu assurer au Dauphiné une certaine stabilité. Mais la France sombre dans les guerres de religion qui touchent de plein fouet la région.

8 / Il revient au Duc de Lesdiguières (1543 -1626), après la période des guerres de religion, d’avoir rétabli l’ordre et la prospérité. Il est d’ailleurs surprenant de voir cet homme, si titré et honoré en son temps, ami proche d’Henri IV, être pratiquement méconnu aujourd’hui. Son rôle a été central pour la paix en France et dans le Dauphiné. Pour lire le chapitre sur le Duc de Lesdiguières cliquez ICI .
 

 9 / la résistance dans le Champsaur en 39-45. En tout début de guerre la résistance a du mal à se mettre en place. Plusieurs groupes s’organisent mais avec beaucoup de difficultés. Cette résistance n’est pas vraiment efficace même si elle est marquée par des actes d’héroïsme et de coups d’éclats. Ce n’est qu’en juillet 1944, avec l’arrivée du colonel Drouot L’hermine que tous ces groupes vont se fédérer.       

Je vous invite à découvrir un des articles le plus lu de ce blog à savoir  « la résistance dans le Champsaur » et en particulier celle du hameau de St Jean (abbé Poutrain), de Champoléon, de Chauffayer……. :  Cliquez ICI.

10 / Emigration Champsaurine vers l’étranger.  La vallée a été pauvre dans les siècles passés, et beaucoup ont été tentés par l’aventure de l’émigration, vers les USA, le Canada, l’Argentine, et même l’Afrique du Nord qui était alors colonie française ou sous protectorat. 

Une partie de la famille de Robert Faure est partie en Argentine. Il a pu les recontacter récemment grâce à Internet et l’idée d’une venue en groupe de ses cousins argentins à Pont du Fossé a germé.

Voici comment R. Faure raconte cette histoire peu commune «   Pour ma part, je lançais, par internet, en février dernier, un appel pour tenter de retrouver des petits fils, ou arrière petits fils de ma tante Marie Faure (soeur de mon père), partie en Argentine en  1906, dont on n’avait plus de nouvelles depuis une cinquantaine d’années.  Mission grandement réussie… Je suis maintenant en correspondance avec eux. » 

 

Cousinade-Faure-en-Argentine.jpg

Depuis 100 ans,  ces cousins originaires de Pont du Fossé, se voient régulièrement en Argentine, et une cousinade des Faure a encore eu lieu  en décembre 2010 à Buénos Aires. Cent une personnes y ont participé. Robert raconte :  » Dans les discussions, lors de cette cousinade, tous ont découvert que, dans l’histoire de chaque famille, ne s ‘était jamais perdu l’amour du vieux village de montagne. Le nom de Pont du Fossé était sur toutes les lèvres. Et chacun affirmait que, dans toutes leurs maisons argentines, on se régalait , encore et toujours, de tourtons du Champsaur. Oui, on sait encore les préparer selon des recettes qui datent de plus d’un siècle et qui se sont transmises génération en génération! « 

Pour lire le sommaire des articles de Robert Faure Cliquez ICI 

1 / Le village de Pont du Fossé. Pour le lire cliquez ICI .

2 / Le hameau de Saint-Jean :  Cliquez ICI.

3 / Le hameau de  Saint-Nicolas : Cliquez ICI  

4 / L’histoire de Saint-Jean-Saint-Nicolas : Cliquez ICI .

5 /  Photos anciennes de Saint-Jean-Saint-Nicolas  (Robert Faure) Cliquez ICI  

6 / Pour voir ces photos aériennes Cliquez ICI.

Pour revenir à l’ACCUEIL cliquez ICI.