C’est avec une grande tristesse que nous venons d’apprendre le décès de M. Béninca survenu le 03 avril 2010 dans les suites d’un accident vasculaire cérébral à l’âge de 90 ans. Nous adressons nos sincères condoléances à sa famille. Nous pensons tout spécialement à Mme Béninca en ces jours si douloureux….
Lorsqu’il a commencé son accident vasculaire, M. Béninca est entré dans le coma et n’en est plus sorti jusqu’à son décès, survenu ( si j’ai bien compris Christian) le jour suivant.
« Adieu monsieur l’instituteur
On ne vous oubliera jamais Et tout au fond de notre coeur Ces mots sont écrits à la craie Nous vous offrons ces quelques fleurs Pour dire combien on vous aimait On ne vous oubliera jamais Adieu monsieur l’instituteur
Une larme est tombée ce matin….. »
(Paroles d’Hugues Aufray)
M. Béninca et son épouse ( le 27 juin 2009 ) parlant avec Jean-claude Burles ( un ancien de « Jeanne d’Arc » ). M. Béninca est en train de lui montrer le cliché d’une sortie de classe à la tour « Cézanne ». Il se trouve juste dessous (photo de cette photo).
.
29 élèves de CM1 nés en 1951. Vous pouvez cliquer sur la photo pour l’agrandir. Quelques élèves tiennent des fossiles dans leurs mains.
Quelques témoignages
De Jean claude Burles. ( photo ci-dessus )
Je suis très peiné par cette nouvelle.
Je conserverai le souvenir d’un excellent instituteur et de nos retrouvailles du 28 juin 2009.
Que dire sinon Adieu Monsieur l’instituteur ! Jean-Claude
.
Du Dr André Barra
Je n’ai pas gardé un souvenir précis de M.Beninca ………..Mais, « tout homme qui meurt m’affaiblit »…… transmets mes sentiments affectueux à sa famille. André
.Du Dr José Durand.
Je suis désolé pour Mr Beninca. Je ne l’avais plus revu depuis mon depart de l’école mais j’en avais gardé un excellent souvenir. Un trés bon enseignant et un homme juste, toujours souriant.
Ce qu’il devait faire sur terre, il l’a bien fait. Il est sans doute parti sans aucun regret.
J’aurais peut-être dû venir au Glaizil l’été dernier, mais……ce n’était pas le bon moment… José
. .
De Laetitia septembre 2016
Bonjour, je suis tombée par hasard sur votre site et avec beaucoup nostalgie en revoyant des photos de monsieur Beninca dont j’ai été une élève… Mon frère et mon père l’avaient aussi été.
J’avais revu en 1996 Monsieur Beninca à l’église de mon quartier où je préparais le baptême de mon fils. Il s’était proposé de choisir des textes et les avait lu.
A la fin de la cérémonie, il est venu nous rejoindre avec un coffre qu’il avait confectionné. Ce coffre contenait un chèque pour mon fils et une photo de classe, ma photo de classe de cm1…
Apprendre son décès ce soir, 6 années après m’attriste et je tenais à en témoigner.
Cordialement. Laetitia.
. .
Du Dr Philippe Lecourtier
Que de souvenirs ont resurgi lorsque Christian (son fils) m’a annoncé cette triste nouvelle. En quelques instants cinq années de classes primaires ont envahi ma mémoire, m’ont fait passer du songe au sourire et du sourire au sérieux……Oui, car il s’en passe des choses dans la tête d’un jeune entre 6 et 11 ans.
…… M. Béninca, je vous ai vu tout d’abord, arpentant la cours de récréation, revêtu de votre blouse grise, sifflet tournant au bout du doigt, parlant avec M. Daumas et M. Cabrol . Vous parliez certes, mais votre œil était attentif aux jeunes garnements que nous étions…..coup de sifflet : stop net, foudroyés sur place. Dommage, ça devenait très amusant…
……et puis votre classe spacieuse de CM1 et ses grandes baies vitrées. Vous nous faisiez réciter « la cigale et la fourmi »……. à vrai dire avec beaucoup de patience. Il en fallait pour écouter nos hésitations, élucubrations et péripéties verbales…..et si vous deviez piquer l’amour propre d’un paresseux, eh bien vous piquiez !
……je souris en pensant à vos soudaines somnolences, assis à votre bureau. Endormi à une vitesse foudroyante, je vous regardais les yeux écarquillés. Alliez-vous tenir l’équilibre dans un sommeil si profond ? J’avais donc un œil sur mon travail, un autre sur ce brave instituteur qui en fin de journée avait un coup de fatigue…..Ouf, réveil, vous voici tout sourire, la forme retrouvée, debout.
……ah ces fins de journée ! La lecture du livre était attendue par tous. Vous racontiez si bien vos histoires fantastiques : histoire d’enfant à la baguette magique, invisible si besoin, pouvant tout faire pour arriver à faire le bien……Arrêtons, je suis capable cinquante plus tard de vous la ressortir. Nous étions fiers en fin d’année d’avoir lu, sous votre houlette, un livre entier !
.
Cours d’instruction Morale et civique.
.
……..et les « leçons de choses » ou de Morale. Vous enseignez l’altruisme, le courage civique, le partage,…. avec tant de convictions ! Certes vous preniez des exemples concrets dans vos livres mais les commentaires je m’en souviens encore.
……en fin de mois c’était l’annonce des notes de compositions et du classement. José Durand nous dit plus haut que vous étiez juste. Oui, vous l’étiez vraiment. Dans l’attente des notes, soit nous n’en menions pas large, soit au contraire nous étions très impatients. Quoi qu’il en soit la note était juste, aucune surprise….
.
Le vrai « listing » d’un « clear instit « .Cherchez le premier de classe : les anciens se souviennent de ses excellentes notes. Vous avez sa photo juste un peu plus haut.
……et l’histoire du caméléon ! Vous nous aviez amené ce petit animal, sorti d’un autre âge, dans la cour de récréation. Trente enfants vous entourez ébahis, l’un sortant son pull rouge, l’autre un tissu vert pour voir le changement de couleur instantanée que vous nous aviez annoncé. Le pauvre animal, il était surtout bleu de peur.
……..Ah bon les « Dauphines » , ça décolle ? Oooouah super ! Mais voici l’histoire. M. Cabrol venait d’entrer sa « Dauphine » sous le préau. Il a ouvert son coffre avant devant vous. Surprise : dans ce coffre, il y avait des sacs de sable assez conséquents. Les deux ou trois enfants témoins de la scène, étaient ébahis. M. Cabrol vous a alors expliqué qu’au delà d’une certaine vitesse l’avant de la Dauphine flottait et la direction se faisait imprécise ( comme les F1, en quelque sorte ) ……..surtout les jours de vent ! Elle décollait donc ? Oooouah ! 50 ans plus tard, la question est toujours là : M. Béninca aviez-vous adopté la fameuse solution pour ne pas décoller trop vite….?
La « Dauphine » de M. Cabrol ? . Une voiture qui pouvait monter très haut……..
Voyez-vous M. Béninca, au fil de mes souvenirs, je perds mon sérieux.
………Ah les fêtes de fin d’année ! il suffit de voir les photos qui se trouvent plus haut pour comprendre le mal que vous vous donniez pour que tout soit parfait. Et la préparation des fêtes des mères ? Les mamans qui sont au Ciel et qui vous ont précédé, ont dû vous accueillir pour vous remercier de ce seul geste d’attention. Je me souviens d’un détail datant d’avril 1963 : vous nous aviez demandé d’acheter des feutres dont l’odeur était si forte que plus aucune mouche, moustique, ou autre bestiole ne pouvait entrer dans la pièce. On suffoquait. Mais nous, nous étions ravis de préparer la « Fête des mères ».
……allez, un dernier souvenir de fin d’année : la sortie à Porquerolles. Les photos sont également plus haut. Finie la blouse grise, finie la juste distance entre l’élève et son instituteur. Vous étiez tout sourire et tout proche. Vous aviez récupéré une bouée, sorte de bateau rond ( mon souvenir est-il exact ? ) et à plusieurs nous étions partis au large avec vous. Les fonds marins étaient magnifiques. Ils sont beaux tous ces souvenirs……
M. Béninca, ni pour la colonie du Glaizil, ni pour l’école Jeanne d’Arc je n’avais voulu rentrer dans les détails de ces souvenirs d’enfant. Mais pour vous je le fais bien volontiers. D’ailleurs vous souvenez-vous que vous m’avez corrigé très sévèrement une fois ? Il y avait une petite injustice, mais j’ai tiré profit malgré tout de cet événement. Mais ça je le garde entre vous et moi et nous en reparlerons au ciel. (A moins que nous ayons autre chose à faire là-haut que de reparler de notre vie passée…..:-))
Merci beaucoup monsieur l’instituteur.Philippe
Si vous désirez lire l’article sur l’école Jeanne d’Arc en entier :cliquez ICI.
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Décès de M. Béninca Barthélémy à Aix
Adieu Monsieur l’instituteur !
C’est avec une grande tristesse que nous venons d’apprendre le décès de M. Béninca survenu le 03 avril 2010 dans les suites d’un accident vasculaire cérébral à l’âge de 90 ans. Nous adressons nos sincères condoléances à sa famille. Nous pensons tout spécialement à Mme Béninca en ces jours si douloureux….
Lorsqu’il a commencé son accident vasculaire, M. Béninca est entré dans le coma et n’en est plus sorti jusqu’à son décès, survenu ( si j’ai bien compris Christian) le jour suivant.
« Adieu monsieur l’instituteur
On ne vous oubliera jamais
Et tout au fond de notre coeur
Ces mots sont écrits à la craie
Nous vous offrons ces quelques fleurs
Pour dire combien on vous aimait
On ne vous oubliera jamais
Adieu monsieur l’instituteur
Une larme est tombée ce matin….. »
(Paroles d’Hugues Aufray)
M. Béninca et son épouse ( le 27 juin 2009 ) parlant avec Jean-claude Burles ( un ancien de « Jeanne d’Arc » ). M. Béninca est en train de lui montrer le cliché d’une sortie de classe à la tour « Cézanne ». Il se trouve juste dessous (photo de cette photo).
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29 élèves de CM1 nés en 1951. Vous pouvez cliquer sur la photo pour l’agrandir. Quelques élèves tiennent des fossiles dans leurs mains.
Quelques témoignages
De Jean claude Burles. ( photo ci-dessus )
Je suis très peiné par cette nouvelle.
Je conserverai le souvenir d’un excellent instituteur et de nos retrouvailles du 28 juin 2009.
Que dire sinon Adieu Monsieur l’instituteur ! Jean-Claude
.
Du Dr André Barra
Je n’ai pas gardé un souvenir précis de M.Beninca ………..Mais, « tout homme qui meurt m’affaiblit »…… transmets mes sentiments affectueux à sa famille. André
.Du Dr José Durand.
Je suis désolé pour Mr Beninca. Je ne l’avais plus revu depuis mon depart de l’école mais j’en avais gardé un excellent souvenir. Un trés bon enseignant et un homme juste, toujours souriant.
Ce qu’il devait faire sur terre, il l’a bien fait. Il est sans doute parti sans aucun regret.
J’aurais peut-être dû venir au Glaizil l’été dernier, mais……ce n’était pas le bon moment… José
.
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De Laetitia septembre 2016
Bonjour, je suis tombée par hasard sur votre site et avec beaucoup nostalgie en revoyant des photos de monsieur Beninca dont j’ai été une élève… Mon frère et mon père l’avaient aussi été.
J’avais revu en 1996 Monsieur Beninca à l’église de mon quartier où je préparais le baptême de mon fils. Il s’était proposé de choisir des textes et les avait lu.
A la fin de la cérémonie, il est venu nous rejoindre avec un coffre qu’il avait confectionné. Ce coffre contenait un chèque pour mon fils et une photo de classe, ma photo de classe de cm1…
Apprendre son décès ce soir, 6 années après m’attriste et je tenais à en témoigner.
Cordialement. Laetitia.
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Du Dr Philippe Lecourtier
Que de souvenirs ont resurgi lorsque Christian (son fils) m’a annoncé cette triste nouvelle. En quelques instants cinq années de classes primaires ont envahi ma mémoire, m’ont fait passer du songe au sourire et du sourire au sérieux……Oui, car il s’en passe des choses dans la tête d’un jeune entre 6 et 11 ans.
…… M. Béninca, je vous ai vu tout d’abord, arpentant la cours de récréation, revêtu de votre blouse grise, sifflet tournant au bout du doigt, parlant avec M. Daumas et M. Cabrol . Vous parliez certes, mais votre œil était attentif aux jeunes garnements que nous étions…..coup de sifflet : stop net, foudroyés sur place. Dommage, ça devenait très amusant…
……et puis votre classe spacieuse de CM1 et ses grandes baies vitrées. Vous nous faisiez réciter « la cigale et la fourmi »……. à vrai dire avec beaucoup de patience. Il en fallait pour écouter nos hésitations, élucubrations et péripéties verbales…..et si vous deviez piquer l’amour propre d’un paresseux, eh bien vous piquiez !
……je souris en pensant à vos soudaines somnolences, assis à votre bureau. Endormi à une vitesse foudroyante, je vous regardais les yeux écarquillés. Alliez-vous tenir l’équilibre dans un sommeil si profond ? J’avais donc un œil sur mon travail, un autre sur ce brave instituteur qui en fin de journée avait un coup de fatigue…..Ouf, réveil, vous voici tout sourire, la forme retrouvée, debout.
……ah ces fins de journée ! La lecture du livre était attendue par tous. Vous racontiez si bien vos histoires fantastiques : histoire d’enfant à la baguette magique, invisible si besoin, pouvant tout faire pour arriver à faire le bien……Arrêtons, je suis capable cinquante plus tard de vous la ressortir. Nous étions fiers en fin d’année d’avoir lu, sous votre houlette, un livre entier !
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Cours d’instruction Morale et civique.
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……..et les « leçons de choses » ou de Morale. Vous enseignez l’altruisme, le courage civique, le partage,…. avec tant de convictions ! Certes vous preniez des exemples concrets dans vos livres mais les commentaires je m’en souviens encore.
……en fin de mois c’était l’annonce des notes de compositions et du classement. José Durand nous dit plus haut que vous étiez juste. Oui, vous l’étiez vraiment. Dans l’attente des notes, soit nous n’en menions pas large, soit au contraire nous étions très impatients. Quoi qu’il en soit la note était juste, aucune surprise….
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Le vrai « listing » d’un « clear instit « . Cherchez le premier de classe : les anciens se souviennent de ses excellentes notes. Vous avez sa photo juste un peu plus haut.
……et l’histoire du caméléon ! Vous nous aviez amené ce petit animal, sorti d’un autre âge, dans la cour de récréation. Trente enfants vous entourez ébahis, l’un sortant son pull rouge, l’autre un tissu vert pour voir le changement de couleur instantanée que vous nous aviez annoncé. Le pauvre animal, il était surtout bleu de peur.
……..Ah bon les « Dauphines » , ça décolle ? Oooouah super ! Mais voici l’histoire. M. Cabrol venait d’entrer sa « Dauphine » sous le préau. Il a ouvert son coffre avant devant vous. Surprise : dans ce coffre, il y avait des sacs de sable assez conséquents. Les deux ou trois enfants témoins de la scène, étaient ébahis. M. Cabrol vous a alors expliqué qu’au delà d’une certaine vitesse l’avant de la Dauphine flottait et la direction se faisait imprécise ( comme les F1, en quelque sorte ) ……..surtout les jours de vent ! Elle décollait donc ? Oooouah ! 50 ans plus tard, la question est toujours là : M. Béninca aviez-vous adopté la fameuse solution pour ne pas décoller trop vite….?
La « Dauphine » de M. Cabrol ? . Une voiture qui pouvait monter très haut……..
Voyez-vous M. Béninca, au fil de mes souvenirs, je perds mon sérieux.
………Ah les fêtes de fin d’année ! il suffit de voir les photos qui se trouvent plus haut pour comprendre le mal que vous vous donniez pour que tout soit parfait. Et la préparation des fêtes des mères ? Les mamans qui sont au Ciel et qui vous ont précédé, ont dû vous accueillir pour vous remercier de ce seul geste d’attention. Je me souviens d’un détail datant d’avril 1963 : vous nous aviez demandé d’acheter des feutres dont l’odeur était si forte que plus aucune mouche, moustique, ou autre bestiole ne pouvait entrer dans la pièce. On suffoquait. Mais nous, nous étions ravis de préparer la « Fête des mères ».
……allez, un dernier souvenir de fin d’année : la sortie à Porquerolles. Les photos sont également plus haut. Finie la blouse grise, finie la juste distance entre l’élève et son instituteur. Vous étiez tout sourire et tout proche. Vous aviez récupéré une bouée, sorte de bateau rond ( mon souvenir est-il exact ? ) et à plusieurs nous étions partis au large avec vous. Les fonds marins étaient magnifiques. Ils sont beaux tous ces souvenirs……
M. Béninca, ni pour la colonie du Glaizil, ni pour l’école Jeanne d’Arc je n’avais voulu rentrer dans les détails de ces souvenirs d’enfant. Mais pour vous je le fais bien volontiers. D’ailleurs vous souvenez-vous que vous m’avez corrigé très sévèrement une fois ? Il y avait une petite injustice, mais j’ai tiré profit malgré tout de cet événement. Mais ça je le garde entre vous et moi et nous en reparlerons au ciel. (A moins que nous ayons autre chose à faire là-haut que de reparler de notre vie passée…..:-))
Merci beaucoup monsieur l’instituteur. Philippe
Si vous désirez lire l’article sur l’école Jeanne d’Arc en entier : cliquez ICI.
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