Auguste Servel, un Glaizialon en Louisiane.

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AUGUSTE SERVEL, Un Glaizialon en Louisiane


Article écrit par Mr François Servel en mars 2009

Bandeau-Famille-Servel.11JPG.jpg1888. Jean Pierre Servel ( frère d’Auguste) et sa famille la veille de leur départ en Louisiane.

 

 

Les moteurs de recherche ont mélangé quelques articles. Si vous cherchez l’article sur l’école Jeanne d’Arc ou les photos anciennes sur Aix cliquez ICI

 

 

En fait les recherches autour de ce sujet, ont commencé peu après la mort de mon père, Edmond Servel (né en 1919 dans la ferme de Lachaup-+2005) qui, le premier, m’a raconté des bribes de ces histoires, et à qui cet article est dédié. Au même moment, mon fils Joseph Servel, semblait faire le choix de l’émigration en Californie. Il est revenu, mais cet article lui est aussi dédié.

La mémoire de l’émigration en Amérique est partagée par bien des familles du Champsaur. Dans la ferme de Lachaup, au Glaizil  ont du être évoqués les souvenirs de plusieurs migrations. La première est celle d’Auguste Servel,  puis celle de son frère, Jean Pierre Servel et son épouse  Marie Chaix et leurs 5 enfants (à l’époque du voyage). Et enfin, celle de Joseph Servel , fils de Jean Pierre et Marie. Voici donc ce que la mémoire familiale  et quelques recherches nous ont transmis.

 

Mes sources de départ ont été une édition privée du livre « Quatre siècles d’Histoire Familiale » (1960) écrit par Edmond Servel, dernier enfant de Jean Pierre et Marie, ainsi qu’une abondante correspondance de Joseph.

Grâce aux ressources d’Internet, de sites ou de forums d’histoire et de généalogie américaine, du site www.ancestry.com du site www.ellisisland.org et surtout de Mr Dwayne Montz, originaire de Saint James, qui m’a généreusement livré le maximum d’informations, issues d’ouvrages de souvenirs : « Gateway to Yesterday » ; « The Saints of the River »  de Claudia Montz Cambre et Etienne Cambre ainsi que « la Paroisse de Saint Jacques » de Leonce Haydel, j’ai pu retracer quelques éléments de la vie de mon arrière grand oncle,  émigré en Louisiane et « rencontrer » par hasard quelques autres glaizialons ou alpins vivant en Louisiane dans le même village.

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La ferme de la famille Servel au Glaizil ( cliché de 1908!) .

 Le bâtiment deviendra en 1953 la colonie Timon David qui fonctionne encore de nos jours. Vous pouvez trouver un article sur cette colonie en regardant tout à fait en haut et à gauche dans la liste « catégorie ».

A partir de quelques pièces d’un puzzle, trouvées ça et là, j’ai essayé d’en trouver d’autres et de les assembler. Mais ils m’en manquent encore beaucoup. D’autres informations arriveront peut être encore.

D’autres lectures sur le même thème, m’ont permis d’inscrire ces faits dans le cadre plus général de l’histoire de cette époque et de cette région :

« L’émigration des champsaurins en Amérique 1850-1914 » par Jean Pierre Eyraud

« La route réinventée. Les migrations des queyrassins aux XIX° et XX° siècles. Anne-Marie Granet-Abisset »

 

 

Auguste Servel  fut le premier de la famille à migrer aux Etats-Unis.

Il est né en 1846, dernier d’une fratrie de 4 enfants, composée de Mélanie (demi-sœur 1836-1892), de Rosette (1842-….) et de Jean Pierre (1844-1908) Son père exerçait à la fois le métier de paysan, ainsi que le métier d’instituteur ambulant. Sa mère meurt alors qu’il n’a que 2 ans. Nous ne savons pas (encore) la date de son départ, mais elle doit se situer entre 1867 et 1875

« Auguste s’était initié aux premières notions de la langue latine sous la direction de M. Jaussaud, curé du Glaizil. Entré au petit séminaire d’Embrun, il y fit de brillantes études. Plus tard, Mgr Berthet, évêque de Gap, qui avait été son condisciple, disait à Gustave « Quelle tête que votre oncle! Arrivé  le dernier, il enlevait au bout de l’année tous les prix de sa classe. »

   La présence d’Auguste au petit séminaire d’Embrun, lisons-nous toujours dans les notes de Gustave, provoqua deux visites de Jean Pierre à son frère»

 Une première fois,  il enfourcha le cheval de la maison, fit étape à Savines  ou il coucha; le lendemain, il était à Embrun. Retour par le même moyen.                                                      

     Le second voyage eut pour motif une maladie d’Auguste. Pour accomplir sa randonnée, Jean Pierre n’eut que l’appui de ses jambes. Au retour, il fit monter son frère dans la diligence et régla son pas sur la marche de la voiture…. A citer, pour mémoire, aux nouvelles générations peu coutumières de telles performances. »

    Que devint Auguste par la suite? Finies ses études classiques, il entra au grand séminaire de Gap, alors surabondamment peuplé. Or il arriva qu’un Père Jésuite, venu pour prêcher la retraite des séminaristes, les emballa à tel point qu’une bonne dizaine d’entre eux demanderont à entrer dans la Compagnie. Auguste Servel était du nombre.

   II commença son noviciat « à Yzeure, je crois » note Augusta, mais ne le termina pas. Que s’était-il passé? Mystère.

    Revenu au pays, il reste quelque temps à la maison. Mais.une nuit, disparaît, laissant à son père ce simple billets « Je vais tenter fortune en  Amérique, et dès que je le pourrai, je vous rendrai l’argent que j’ai pris. » ce qu’il fera exactement plus tard.’

    Par quelles aventures passa-t-il en Amérique? Nous savons qu’il débuta comme marchand colporteur. Quelques années pourtant après son départ il annonçait qu’il avait finalement une position stable, comme gérant d’une exploitation de canne à sucre en Louisiane, sur les bords du Mississippi. L’endroit s’appelait St Jacques. Le propriétaire, M. Millet, apprécia si bien sa collaboration qu’il lui donna en mariage sa fille Anastasie, son unique héritière •                                                  ‘

   Et voilà Auguste Servel propriétaire d’une riche plantation… et des nègres qui y travaillent dans un semi-esclavage » Extrait de quatre siècle d’histoire familiale.

(Quatre siècles d’histoire familiale. P 25-26)

                              

Champsaur-californie.jpg

                USA : ouvriers agricoles Champsaurins . (Cliché Mr Faure Robert avec autorisation )

La mémoire a  déformé la réalité, car il semble bien qu’Auguste a lui-même acheté cette plantation, et qu’Anastasie Millet, qu’il épouse en 1876, avait de nombreux frères et sœurs ……………………………..

http://www.geocities.com/gee_38/GRAM.html

 

Auguste Servel se marie aux états Unis avec Anastasie .
Anastasie fait partie d’une famille Cajun, descendant donc des Acadiens déportés de force du Canada lors du Grand Dérangement au XVIIIème siècle.

 

 Jean Jacques Auguste SERVEL est né le 1er Janvier 1846 au Glaizil, Hautes-Alpes, FRA. Il est mort le 2 Mars 1898 en Louisiane. Il est enterré à St Peter Cemetery, Reserve, Louisiane. Auguste s’est  marié à Anastasie MILLET le 23 Oct. 1876 à St Michael Church, Convent, Louisiane .

 – Anastasie MILLET  est née vers  1857 en Louisiane. Elle est morte le 17 Oct. 1914 à la Nouvelle  Orléans Louisiane.

Ils eurent les  six enfants :

1 / Jean Victor Marius SERVEL est né le 9 Jan 1877 à St James Parish, Louisiane. Il fut baptise le 7 Mars1877 à l’église St Michael, Convent, Louisiane. Il est mort avant 1900.

2 / Melanie SERVEL est née le 3 Mar 1880 à St James Parish, Louisiane. Elle fut baptisée le 14 Avril 1880 à  l’église St Michael,  Convent, Louisiane. Elle est morte avant 1900.

3 / Victoire SERVEL est née le 12 Dec 1881 à St James Parish, Louisiane, fut baptisée le 12 Février 1882 à l’église  St Michael, Convent, Louisiane. Victoire épousa  Harry S CUNNINGTON le 22 Juin 1901 à St James Parish, Louisiane. De ce marriage naquirent Harry Cunnington et Lawrence Cunnington

4 / Louise Augusta SERVEL est née en  Oct 1887. en Louisiane. Elle fut baptisée à l’église  St Peter, Reserve, Louisiane. Louise épousa  Thomas Wistar FERRELL le 11 Jan 1906 à la Nouvelle Orléans, Louisiane.

5 / Louis Alfred SERVEL est né le 15 Avril 1889 à Gramercy, St James Parish, Louisiane. Il fut baptise le 16 Mai 1889 à l’église St Michael, Convent, Louisiane. Il est mort le 27 Oct 1923 à Bexar Co, Texas. Il est enterré au Cimetière National d’Arlington, Virginie.

6 / Mathilde Anastasie SERVEL est née en février 1892 in Louisiane. Elle fut baptisée à l’église  St Peter,  Reserve, Louisiana. Elle est morte le 14  Mars 1913 à la Nouvelle Orléans.
Après une carrière de colporteur, Auguste achète en 1880 la propriété: « Golden Grove Plantation » située sur les rives du Mississipi et qu’il revendra en 1895 (flèche rouge) Cette carte cadastrale est antérieure à cette époque et date de 1858. Le village actuel s’appelle Gramercy et se situe à Saint James Parish (les parishes ou paroisses sont les circonscriptions administratives de la Louisiane équivalentes à nos cantons. Dans le reste des Etats-Unis, on les appelle les counties).. Dans l’une des pages suivantes  de « The Saints of the River » (p 62) est mentionnée l’une des origines possibles du nom de ce village : mariée à Jean  Jacques Auguste SERVEL le  23 Oct. 1876 à  l’église St Michael, Convent, Louisiane.
….« Auguste Servel était un français  bien éduqué ayant étudié en vue de la prêtrise. Lui aussi devint  riche. Sa plantation était située à Saint James Parish. C’est lui qui donna un terrain pour établir une installation sucrière. Pour exprimer leur gratitude pour ce don généreux, les récipiendaires baptisèrent le lieu « Grand Merci »  Par la suite le nom fut déformé et anglicisé en « Gramercy » Ce sont les faits réels même s’ils n’ont jamais été mentionnés tels quels. » (The Saints of the River p 62. Claudia Montz-Cambre & Etienne Cambre)

Après Gueydan, ce serait donc la deuxième agglomération de Louisiane dont le nom aurait quelques liens avec le Champsaur, mais cette étymologie est en contradiction avec celle développée dans  http://www.geocities.com/gee_38/GRAM.html

 

Plan-Mr-Servel--Louisiane.jpg

 

 

En 1888, Auguste invite son frère Jean Pierre et sa famille à s’installer à Saint James et lui propose un emploi d’intendant dans sa plantation de canne à sucre. Jean Pierre, sa femme Marie Chaix et leurs cinq enfants embarquent donc au Havre le 11 décembre 1888.

 

veille_du_d-part-Famille-Servel-600.jpg Jean Pierre Servel , Marie Chaix son épouse et leurs 5 enfants .

Cette photo a été prise la veille du départ pour la Louisiane . Seule Mélanie Servel , la soeur de Jean-Pierre , ne partira pas .
« Entre temps Jean Pierre Servel s’était lancé dans la politique locale : en 1879, il devenait maire du Glaizil. Mais il était d’une nature trop droite pour ne pas blesser certaines avidités. Fatalement, il se fit sinon des ennemis, du moins des adversaires, et sa sensibilité en souffrit beaucoup. Divers contretemps étant venus, par ailleurs, embrouiller ses affaires, une sorte de dégoût commença à l’envahir, et en juin 1887, il quitte la mairie.

« Or, note Augusta, depuis longtemps son frère Auguste, installé dans la prospérité en Louisiane, multipliait ses appels pour que son frère aille le rejoindre avec sa famille. Il lui ferait une situation avantageuse, où il aurait moins à peiner que sur les chiches terres du Glaizil, et pourrait envisager un bel avenir pour ses enfants. L’offre était tentante, bien qu’elle comportât quelques risques. Maman, voyant que mon père était dans le marasme, se dit que ce serait un bon moyen d’en sortir. Le voyage fut décidé ».

 

La grande aventure.

Suivons ici le récit de Gustave qui participa à l’incroyable équipée.

« C’est à la fin de 1888 qu’eut lieu cet exode. J’avais alors cinq ans et demi. Au moment du départ, désolé de voir couler les larmes de Tante Mélanie qui restait seule à la maison, je résolus d’y renoncer pour rester avec elle. On fut obligé de me rechercher.

« Père, mère et cinq enfants, dont le dernier, ma petite sœur Mélanie, n’avait que quelques mois, s’embarquèrent au Havre  , à bord du Normandie, précise, Augusta).

On débarqua à New York, et là on faillit perdre le petit Jean-Baptiste. Est-ce dans le hall de la douane ou à la gare du chemin de fer que l’on prit pour se rendre en Louisiane ? Toujours est-il que le petit bonhomme avait consigne de tenir fermement le jupon maternel. Tout va bien un moment. Mais voici qu’une foule se déverse dans la salle. Brouhaha, bousculade. Jean tient bien une robe, mais au bout d’un instant, la personne qui se sent retenue par ses vêtements se retourne interloquée, et Jean ne reconnaît pas sa mère. L’affaire s’arrangea, et la maman de Jean qui avait eu un instant d’atroce émotion, retrouva son garçonnet.

« Bien des détails de ce voyage, continue Gustave, sont restés figés dans ma mémoire. J’ai encore la vision assez nette d’une maison bâtie sur pilotis au milieu d’une vaste plaine et à quelques centaines de mètres du Mississipi roulant ses eaux sillonnées d’embarcations de toute espèce. De mon précoce et très bref séjour en Louisiane, j’ai aussi gardé une impression de nostalgie et de tristesse. C’était un effet de l‘atmosphère de la famille. »

« Auguste avait bien tout prévu pour recevoir son frère (1) et comme le note Gustave, une jolie maison de quatre pièce l’attendait.

« Connaissant les sentiments religieux de son frère, Auguste vint éveiller les nouveaux venus, au lendemain de leur arrivée, en chantant le Te Deum. .Malheureusement cette expression religieuse ne correspondait plus à ses sentiments profonds. Jean ne tarda pas en s’en apercevoir ; d’où entre les deux frères,  une certaine gêne qui ne tarda pas à éclater au grand jour.

Intendant de son frère, Jean Pierre à la charge de surveiller une immense plantation de canne à sucre. Un nombreux personnel de Noirs encore en demi-esclavage, y est employé. Un jour Jean Pierre entend des cris. Il accourt est se trouve devant son frère rouant de coup un pauvre Noir, coupable de quelque petit larcin ou de paresse. Jean Pierre bondit, arrête son frère. Le Noir déguerpit. Blême de colère, Auguste dit alors « Qui est le maître ici ? » -« C’est toi, reprend Jean Pierre, mais il est un autre Maître au dessus de toi qui te défend de traiter un homme comme une bête de somme.»

Le soir, Jean Pierre et sa femme tiennent conseil, pendant que dorment les enfants. Auguste n’est plus le jeune homme pieux d’autrefois. Ses enfants ne sont pas élevés comme les leurs. L’école est très loin, et pour se rendre à l’église la plus proche, le voyage aller et retour en voiture prend une journée entière. Comment élever une famille dans ces conditions ? Le retour fut décidé.

Auguste, qui avait payé le voyage France-Amérique, s’était engagé à payer le retour en cas de non convenance. Beau joueur, il retint à la famille de son frère une place sur un bateau au départ de la Nouvelle-Orléans.

L’aventure n’avait duré, voyage compris, que trois mois.

On arriva à la Guinguette, le 2 février 1889, par une tempête de neige effroyable. Tante Mélanie avit envoyé du Glaizil un traineau sous la conduite d’un voisin bénévole. Le traineau ne suffisant pas à transporter bagages et voyageurs, Gustave fit le trajet de la Guinguette au Glaizil dans un sac sur le dos d’un brave homme venu à leurs devants.

On retrouva à la maison natale la bonne tante Mélanie pleurant encore, mais de joie cette fois.

En 1897, Auguste reviendra au pays, il y sera reçu avec joie.

 

(1)   à Saint Jacques. Actuellement Saint James est une petite ville sur le Mississipi, à quelques kilomètres de la Nouvelle Orléans. Me trouvant en 1951 sur la place de la cathédrale de la Nouvelle Orléans, je ne fus pas peu surpris de voir passer un énorme camion d’une fabrique de réfrigérateurs portant en grosses lettres le nom de la firme SERVEL. S’agirait-il de quelque cousin issu d’Auguste Servel ? En vain, je fis des recherches aux archives de Saint James. La famille Servel à disparu du pays. »

((Quatre siècles d’histoire familiale. P 40-41. Edmond Servel)

 

 

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Auguste Servel meurt en 1898.

Lors du recensement de 1900 sont mentionnés à la Nouvelle Orléans les noms de sa femme et de ses quatre enfants encore vivants :

Seules Victoire et Louise se marièrent. Nous ne savons pas si Louise et son mari eurent des enfants.

Louis Alfred, ne s’est pas marié et n’a pas eu d’enfant. Il a combattu pendant la guerre de 14-18 (en fait en 17-18 pour les Américains). Même s’il y a des chances pour qu’il se soit battu en France, il ne semble pas qu’il ait tenté un pèlerinage au village natal de son père, car l’abondante correspondance familiale que nous conservons en aurait gardé la trace. Bien que mort au Texas, il est inhumé au Arlington National Cemetery, cimetière des vétérans et personnalités américaines. Il exerçait la profession d’électricien.

 

 

 

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Tombe d’Auguste Servel et de sa famille au cimetière Saint Peter, Reserve, Saint John the Baptist Parish, Louisiane

 

 

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Extrait du 20ième recensement de la population, mentionnant, Anna Servel, Victoire, Louise, Louis et Mathilde.

 

Voici quelques extraits en anglais du livre de souvenirs écrit par Mme Claudia Montz Cambre et Mr Etienne Cambre, habitants de Saint James, où sont mentionnés les noms d’Auguste et de membres de sa famille

 

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Découverte d’une autre famille de Glaizialons lors de mes recherches .

Ces recherches m’ont permis de découvrir d’autres Glaizialons installés au même endroit, ainsi que d’autres alpins.

François Brunet et sa sœur Victoire Brunet, cousins d’Auguste, tous deux natifs du Glaizil qui ont fait souche à Saint James, et qui sont devenus beau frère et belle sœur d’Auguste, puisqu’ils ont épousé une sœur et un frère d’Anastasie Millet, la femme d’Auguste.

Donc deux familles:

1ere famille :

1 / François BRUNET est né en  Oct 1851 à St Firmin, Hautes-Alpes, FRA. Il est mort le 24 Jan 1931 à St John Parish, Louisiane. François s’est marié à Philomene MILLET le 29 Juin 1882 à l’église St Michael  Convent, Louisiane.
Philomene MILLET was born about 1862 in Louisiana. She died before 1900. Philomene married  Francois BRUNET on 29 Jun 1882 in St Michael Church, Convent, Louisiana.

Ils eurent les enfants suivants.

1 /Pierre BRUNET né en  Nov 1883. Baptisé à l’église  St Peter, Reserve, Louisiana.
2 / Paul BRUNET né le 12 Dec 1885 à St James Parish, Louisiane. Baptisé  le 22 Fév 1886 à l’église St Michael , Convent, Louisiane.
3 /  Felix BRUNET né le 15 Juil 1887. Mort le 12 Juil 1931
4 / Ernest BRUNET né en  Oct 1890 in Louisiane.
5 / Jean BRUNET né en  Jan 1893 in Louisiane.

 2em famille

Aristide MILLET né en  Oct 1865 en Louisiane. Mort le 16 May 1918 à St James Parish, Louisiane. Marié à Victoire BRUNET le 25 Sep 1884 à l’église  St Michael , Convent, Louisiane.

Victoire BRUNET née en  Nov 1866 au Glaizil, Hautes-Alpes, FRA. Mariée à Aristide MILLET le 25 Sep 1884 à l’église  St Michael , Convent, Louisiane.

Ils eurent 5 enfants :

1 / Reynaud MILLET né le 13 Fév 1885 à St James Parish, Louisiane. Baptisé le 23 Fév 1885 à l’église St Joseph , Paulina, Louisiane.
2 / Rene MILLET né le 9 Sep 1886 à St James Parish, Louisiane. Baptisé le 25 Oct 1886 à l’église  St Michael , Convent, Louisiane.
3 / Sidney MILLET né en  Sept 1891 en Louisiane.
4 / Rene MILLET né le 25 Sep 1892 à St James Parish, Louisiane. Baptisé le 30 Sept 1892 à l’église  St Joseph , Paulina, Louisiane.
5 / Albert MILLET né en Dec 1896 en Louisiane.

 

Dans ces recherches, j’ai également découvert  un personnage natif du Glaizil, arrivé un peu plus tard, et vivant dans la paroisse voisine, Reserve (Saint John the Baptist Parish). Il s’agit de  Jean Martin Eyraud, prêtre l’église Saint Peter , né en 1880. Apprécié par ses paroissiens et sa hiérarchie, il est depuis quelques années l’objet d’une enquête en vue d’une béatification. Après François de Bonne, une nouvelle personnalité célèbre au Glaizil !

 

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En me risquant à une sommaire réflexion sur ce phénomène migratoire du Champsaur,  je crois pouvoir dire qu’il concernait surtout les cadets ou benjamins des familles. L’aîné masculin, même si le droit d’aînesse était aboli depuis la Révolution, bénéficiait du privilège de conserver pour lui seul la ferme. Dans un autre cas de ma famille, un cadet est parti en Californie, la rage au cœur envers l’aîné de ses frères, qui ne lui avait pas laissé d’autre choix que de partir. Ce ne sont donc pas seulement directement des raisons économiques ou démographiques, mais tout un système social et culturel qui a favorisé cet exode assez massif. Dans le site www.ellisisland.org , on peut lister les passagers des navires transatlantiques au départ du Havre (et autres ports), la proportion importante de voyageurs originaires du Champsaur est visible. Peut-être faudrait il croiser les archives d’Ellis Island et celles de l’état civil du Glaizil  http://www.archives05.fr/arkotheque/etat_civil/index.php , pour vérifier cette hypothèse ?
( à suivre…)

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