Alexandre Scipion BONNABEL,
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L’« Empereur du Lautaret » était Champsaurin
Article écrit par Robert Faure le 22 Juin 2014
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C’est un Champsaurin qui a été à l’origine de l’extraordinaire aventure de l’Hôtel P. L. M. du col du Lautaret. Il s’appelait Scipion Henri Alexandre BONNABEL. Il était né dans le Champsaur, à La Plaine de Chabottes, de parents cultivateurs en 1858. (Il devait décéder, à 75 ans, en 1933). Se sentant peu d’avenir dans sa vallée, il s’expatriait, comme beaucoup de Champsaurins à cette époque, aux Etats Unis. Puis, après son exploration américaine, il revenait en France et se faisait embaucher comme commis des Ponts et Chaussées .
En 1882, il épousait une Haut-alpine de Villar d’Arène : Marie Virginie Elodie Albert (avec laquelle il eut 9 enfants). Et il se lançait dans l’hôtellerie, désireux de développer les avantages touristiques de la magnifique petite région du Lautaret.
Un tourisme en développement.
C’était l’époque où, pour se changer les idées après les conséquences de la guerre de 1870, des célébrités comme Whymper, Coolidge, Pendlebury venaient, avec nos guides, et un tourisme en développement, s’initier à l’alpinisme dans l’Oisans, (comme dans le Valgaudemar ou comme à Champoléon).
En 1884 Alexandre Bonnabel décidait d’agrandir l’ancien refuge-hospice brinquebalant qui se trouvait là., un hospice qui datait du 15ème siècle, donc très vieillissant. Il construisait alors de l’autre coté de la route un chalet flambant neuf de 50 chambres. Puis 100 chambres et 150 lits en 1897 pour ce nouvel « Hôtel-pension des Claciers ». IL Y A CENT ANS
Une époque fastueuse de 1914 à 1944.
En 1914, (il y a cent ans), c’était la grande aventure qui commençait pour le « Chalet-restaurant ». Epoque houleuse pourtant, puisque la fastueuse inauguration se tenait le 1er juillet 1914 (soit un mois avant la déclaration de la Grande Guerre). Le Champsaurin Alexandre Bonnabel, entrepreneur hôtelier , proclamé par ses admirateurs :« empereur du Lautaret » parvenait cependant à convertir tous ses bâtiments en grand hôtel de luxe, une période fastueuse puisqu’elle couvrira les années de 1914 à 1944.
LES QUATRE SAISONS AU LAUTARET
Ce « quatre étoiles », ouvert toute l’année, a pu, au fil du temps, accueillir des dizaines de milliers de touristes.
Le printemps du Lautaret
L’été du Lautaret
L’automne du Lautaret
L’hiver du Lautaret
L’AFFLUX DES TOURISTES
On vient alors au grand Hôtel PLM pour de multiples raisons. L’environnement est exceptionnel et les distractions sont nombreuses.
Monsieur
Au Lautaret en solitaire
Au Lautaret en couple
Au Lautaret en groupe
Au Lautaret pour envoyer des cartes postales
LE JARDIN ALPIN
Car, au Grand Hôtel du Lautaret, on en a des choses à raconter. Pour intéresser davantage les clients de son hôtel, Alexandre Bonnabel participait, à proximité de ses bâtiments, à la création d’un Jardin Alpin en 1899, en finançant les travaux de terrassement.
CENTRE D’EXCURSIONS INCOMPARABLE
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Cures d’air parmi les troupeaux au milieu des prairies
Chevaux, voitures et mulets pour promenades
La route du Lautaret – Le Glacier de l’Homme
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Ici des cascades, là des tunnels
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Et « Les Ecrins » en merveilleux décor
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LES MALHEURS
L’aventure initiée par Alexandre Bonnabel connaîtra malheureusement de nombreux et pénibles aléas. C’était d’abord la désolante guerre de 1939/1945 qui frappait dur ses descendants. Le bel hôtel était bombardé, brûlé et rasé par les Allemands. Puis deux membres de la famille Bonnabel, (Paul Bonnabel et son frère Henri), étaient fusillés, avec 28 autres personnes innocentes, le 11 août 1944 par des nazis qui remontaient vers Grenoble.
LE FUTUR
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Sur les décombres du Grand Hôtel, un grand chantier s’élève aujourd’hui. L’Université Joseph Fourier de Grenoble veut construire là, pour 2015, un laboratoire de recherches, une salle d’expositions et une salle de conférences. Quant au Jardin Alpin, qui, grâce au dynamisme de Serge Aubert qui le dirige, attire déjà 20 000 touristes chaque été pour admirer 2000 espèces de plantes montagnardes, il deviendra un pôle d’excellence rurale « nature, science et tourisme ».
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