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Une affiche catholique interdite à Gap ? ….une affaire qui prête à sourire …
Chaque année les Catholiques sont invités par leur diocèse à faire un don appelé « denier du culte » ou encore depuis 1989 « denier de l’Eglise ». Il s’agit d’une contribution libre et volontaire demandée une fois par an à tous les catholiques, seule source de rémunération des prêtres et des laïcs salariés travaillant pour l’Église. Il sert également au paiement des cotisations sociales, à l’entretien, au chauffage, aux assurances, aux frais de catéchèse (enfants ou adultes), de pastorale, d’entraide, etc.
Nous voici donc au coeur du sujet. Les paroissiens sont de moins en moins nombreux dans les églises, les familles certainement moins riches (contexte économique) et certains diocèses se retrouvent finalement en difficultés financières.
Mgr Di Falco, Evêque du diocèse de Gap et Embrun, a eu l’idée de faire appel à la générosité des Fidèles grâce à une affiche qui prête à sourire. Mais voilà ça coince !
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Une affiche scandaleuse ?
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Mgr Di Falco qui est connu pour ses qualités de communiquant (il a été longtemps porte-parole des Évêques de France) a fait appel à un publicitaire (ClearChannel) qui lui a proposé cette affiche. Elle est réussie, accroche l’œil, prête à sourire. Enfin Don Camillo…ce n’est pas méchant
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Mais voilà, il y a un quiproquo !
Quelques heures plus tard, de nombreux médias nationaux ont annoncé l’interdiction de cette affiche par l’ARPP (autorité de régulation professionnelle de la publicité) car elle ne leurs semblait pas convenable à l’égard des politiques en noircissant leur image et laissant sous-entendre qu’ils changeaient leur programme continuellement. Cette (pseudo) interdiction a entrainé des réactions épidermiques de toutes parts. Le site « Salon Beige » en tête a annoncé que cette attitude de l’ARPP était scandaleuse compte tenu des panneaux publicitaires sordides qu’ils nous imposent toute l’année. Effectivement, cela m’a paru curieux. Pour une fois que l’affiche prête à sourire, il y a de quoi surprendre !
Après vérification, je me suis rendu compte que l’ARPP n’avait aucun pouvoir d’interdiction mais seulement un rôle de conseiller auprès des publicitaires. La nuance était importante. Pas d’interdiction mais des réserves. Quelles sont-elles ?
Nous avons eu la réponse dans un deuxième temps : l’ARPP par la voix de Stéphane Martin son directeur a précisé que ce n’était pas « le fait de tourner en dérision la politique….cela n’était qu’un élément secondaire dans les observations de l’ARPP»……Stéphane Martin continue ainsi « Nos réserves principales étaient d’ordre juridique : nous avons conseillé à l’afficheur de s’assurer que les ayants droit de Fernandel et du personnage de Don Camillo, qui sont clairement représentés sur l’affiche, avaient donné leur accord au diocèse. » L’ARPP avait aussi indiqué que l’usage du drapeau européen, qui figure sur l’affiche réalisée par l’agence de communication lyonnaise Altériade, était également soumis à réglementation.
Bon !!! Ne transformons pas les taupinières en montagne. Donc, rien de bien grave et un sacré coup de pub pour le diocèse de Gap qui n’en espérait pas autant.
Mgr Di Falco a finalement dû sourire de cette affaire digne de Don Camillo.
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Vous l’avez compris, le diocèse de Gap attend vraiment notre aide.
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