Chaillol : le vieux village

 

Photo aérienne de Chaillol prise fin juin 2013. Le « Vieux Chaillol » culmine à 3163m…. j’ai eu la joie de le gravir jusqu’à son sommet. On repère bien à ses pieds, la station de ski de Chaillol 1600m et le vieux village du même nom à 1450m.  Nous sommes dans le Parc National des Ecrins.

Pour la station de ski Cliquez ICI

Pour voir le Champsaur vu du ciel   cliquez ICI. Le haut Champsaur est magnifique en cette saison  (à vrai dire en toute saison). La neige n’était pas très loin et nous avions 6°C en altitude (ULM) et un vent de face de 80km/h.

 

 La commune regroupe différents hameaux : St Michel, Chaillol (chef lieu), Les Marrons, La Fromentière, Le Moulin, La Villette, Chaillolet, Chaillol 1600, ainsi que quelques fermes éparses. Nous allons parler dans cet article de Chaillol (chef lieu) 1450m.

 

Chaillol se trouve aux pieds des montagnes, exposé plein sud. L’ensoleillement est exceptionnel.  Cette très bonne exposition, tournée vers la vallée, a permis à Chaillol d’être le premier village à recevoir la télévision dans le Champsaur.  La dernière chute de neige a eu lieu cette année le 22 mai ! Et fin juin la neige n’est pas si loin.

 

L’église Saint-Pierre du village est bien repérable. On voit très bien aussi, en arrière plan, la station de Chaillol  1600m (même commune) . Pour lire l’article sur la station en hiver Cliquez ICI .

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Arrivée dans le village

  Belle croix à l’entrée du village.

 Il s’agit d’un bâtiment en fin de construction, juste à l’entrée du village. N’ayant pas assez de recul, j’ai utilisé un grand angle. Cela explique la petite distorsion de l’image surtout sur la gauche. 

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Chaillol, le village aux nombreuses fontaines

 Sur la fontaine est notée la date de 1899. Toutefois le bac est manifestement plus récent.

 En arrière plan, un panneau indique « les jardins des hautes terres » avec possibilité de visite. Il s’agit d’une propriété assez originale, il faut le dire, où l’on peut découvrir la flore alpine, une roseraie de 400 rosiers anciens à parfum, groseilles, fraisiers et arbustes venus de Sibérie, de l’Himalaya ou du Canada. Toutes ces cultures se font sans engrais, ni traitement chimique. L’exploitation met en vente des produits tels que confitures, spécialités de roses……

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  Je reprends mon périple dans le village. 

Le beau clocher de l’église Saint Pierre.

Cette église a été construite à ma connaissance en 1841. Le clocher a été restauré en 2008. Les pierres utilisées proviennent pour une part de la carrière de Boscodon et d’autre part de Chine (pour des raisons économiques : j’ai été surpris). Les joints posent actuellement quelques problèmes et des pierres sont tombées du clocher. De nouveaux travaux vont donc avoir lieu (garantie décennale).

L’histoire de cette église et quelques photos ont été mises plus loin.

 

 Je me suis retourné pour faire cette photo. La maison date de 1866, construite donc après l’église du village.

Je me dirige vers l’église que l’on devine sur ce cliché en haut à droite.

Une autre fontaine (je vous l’avais dit !) . Chaque fois je suis surpris par ces bacs en bois. Quelle est leur longévité ?   (vous pouvez donner la réponse en bas et à droite dans « commentaire »)

Sur la gauche (murs de couleur ocre)   le centre de vacances « Les Lucioles » . C’est l’association parisienne « les compagnons des jours heureux » qui s’en occupe.  Ce centre accueille des jeunes autant l’hiver ( classes de neige) que l’été pour des colonies. On s’en doute, le secteur se prête aux randonnées et aux activités les plus habituelles pour des jeunes.

La même église en 1913

Cette photo exceptionnelle (plaque de verre) m’a été adressée par l’historien Robert Faure qui écrit très régulièrement sur ce Site. Elle date de 1913 environ  et nous montre le départ d’une « Rogation » (du latin rogare : demander). Il s’agit donc de prières qui s’exprimaient au cours de processions à travers la campagne, généralement lors des trois jours qui précédaient l’Ascension. On y demandait à Dieu de bénir et faire fructifier les travaux des champs. Aujourd’hui, les Rogations n’ont pas la même importance qu’autrefois du fait du développement de la vie urbaine. M. Faure me fait remarquer également que le presbytère (bâtiment de gauche) est recouvert d’un toit de chaume. En observant bien cette photo, on pourra découvrir aussi que l’horloge n’est pas encore en place, que le presbytère n’avait que 3 fenêtres alors que le bâtiment actuel en possède 4 et que la croix (datant de 1947) de l’esplanade n’est pas encore en place.

  La fameuse croix de l’esplanade (1947), qui ne se voit pas sur le cliché précédent….et pour cause.

   

La construction de cette église a été réalisée  de 1841 à 1850. Comme la porte en témoigne, le centenaire  a été très marqué par les paroissiens.

 Grand silence. Recueillement. J’ai apprécié que l’église soit ouverte. A Marseille la chose est devenue très rare.  Cette paroisse a été mise sous le patronage du grand Saint Pierre (apôtre, choisi par le Christ pour être chef de l’Eglise, donc premier Pape, et martyr à Rome ). Sous l’autel par contre, il y a des reliques de Saint Jules. Elles y ont été placées en 1863 par le curé de l’époque qui séjournant à Rome les a ramenées à Chaillol. Il y a plusieurs St Jules  (un Pape, un soldat mort martyr pour sa foi…). Ce St Jules est un enfant de 12 ans qui a été arrêté alors qu’il amenait la communion à ses frères chrétiens dans les catacombes. Il a été arrêté par les autorités et martyrisé.

Le choeur de cette église est original.  Contrairement à ce qu’on pourrait croire, ces bancs de bois sont anciens. Tout aussi étonnant,  l’autel (que l’on voit sur cette photo au 1er plan) se trouvait autrefois au centre de ce demi cercle gênant un peu le passage des paroissiens.  Afin de redonner un peu d’espace, il a été reculé à la place actuelle. A signaler que les pierres apparentes du choeur ont été nettoyées vers 1950, mises en valeur par le curé de l’époque. Les vitraux ont été posés en 1976, réalisés par une franco-libanaise, Mme Saïkali- Gaboriaud (les vitraux sont signés), qui habitait à Chaillol.  

 Frappé  par la beauté des vitraux, leur harmonie, la lumière qui passe, j’ai posé bien simplement la question à Mme Saïkali du sens qu’elle en donnait. Voici sa réponse :  « Le vitrail de gauche est une abstraction de la « nativité », celui de droite est l’abstraction de « la descente de la croix ». Derrière l’autel, se trouve une grande croix toute simple en beau bois et les deux vitraux se situent de part et d’autre. Le rythme formé par le dessin des plombs, fait en sorte qu’un dialogue s’établit entre le vitrail de gauche et celui de droite, malgré la rupture existant entre les deux ouvertures ( les fenêtres) ».

Il s’agit de l’ancien tabernacle surmonté d’une statue de la Sainte Vierge. On repère très bien ce tabernacle deux photos plus haut, sur le mur de droite. Curieusement, il y avait le même tabernacle, en symétrique, sur le mur de  gauche, sous la statue de Saint-Joseph. Il a été retiré pour je ne sais quel motif : dommage. Aujourd’hui le nouveau tabernacle est en bois et se trouve juste à côté de la porte de la sacristie.

 

En ressortant j’observe bien ce clocher. Parait-il que les pierres seraient mal jointes depuis les travaux de 2008 (une reprise de chantier va se faire sous peu). Je n’ai rien repéré ……ni reçu le moindre gravier.   :=))

 

Auberge de l’Ocanière.

 L’auberge de l’Ocanière s’est installée dans une ancienne ferme et reçoit les hôtes dans 10 chambres tout confort.

 Afin de ne pas trahir l’esprit de la maison, je reprends une partie de la présentation que l’auberge fait d’elle même : « Rapprochez vous de la nature et venez vous ressourcer  dans un endroit calme et serein. Au pied du Vieux Chaillol dans un petit village montagnard perché  à 1450 m d’altitude et exposé plein sud, ………les marcheurs apprécieront l’ambiance simple et chaleureuse de notre auberge, ainsi que les horaires de repas adaptés au rythme de leurs randonnées. Nous travaillons en partenariat avec les accompagnateurs du Champsaur. Les familles pourront profiter des chambres communicantes et les enfants aimeront jouer dans la salle de jeux »………

C’est sûr, un jour nous repasserons…..

Je reprends ma visite.

  Le temps se couvre de plus en plus : dommage. 

 

 En observant cette façade, on repère bien un mur ancien, les pierres anciennes d’encadrement de fenêtres, et même probablement une ancienne entrée d’étable.  Belle rénovation….. J’ai traversé tout le village et je compte aller plus loin pour prendre une photo du village dans son ensemble.

 Cliché comparatif « été-hiver ». Aucun doute, le cliché de l’hiver dernier est plus esthétique. Pour voir les photos de la station de Chaillol Cliquez ICI .

 

Un petit mot sur le Festival de Chaillol.

 Le Festival de Chaillol fait son chemin et va fêter ses 17 ans cette année. Bravo! Initialement les concerts se déroulaient dans l’église du vieux village de Saint-Michel-de-Chaillol. Les années suivantes d’autres lieux ont été concernés, les communes de Chorges, La Bâtie-Neuve, Tallard, Gap, Montmaur, Les Infournas, Chabottes, Veynes, Orcières ou La Bâtie-Vieille. Mais il garde sa dénomination de « Festival de Chaillol ».

Chaque année ces concerts se déroulent sur un mois environ, cette année du 18 juillet (il a débuté par le tango du sextet argentin Astillero) au 12 août avec les polyphonies occitanes et napolitaines de Lo Cor de la Plana et l’ensemble Assurd.

Le directeur artistique, Michaël Dian rappelle volontiers la particularité de ce festival de Chaillol « il n’est pas un festival thématique. Mais ce qui fait l’unité de sa programmation, c’est une préoccupation : que veut dire, créer de la musique aujourd’hui ? ». Le Festival n’exclut donc aucun genre et l’on retrouve des musiques d’aujourd’hui, contemporaines et traditionnelles.

Le festival ne se contente pas de programmer des artistes. Il soutient la création.

Voici ce qu’en dit le site officiel : «  Rien que cette année, trois oeuvres ont été commandées. Ivan Solano, compositeur invité de cette 17 ^e édition, a créé une première pièce qui avait été jouée cet hiver par l’ensemble C Barré. Lequel, dirigé par Sébastien Boin, interprétera le 31 juillet l’autre commande que le festival de Chaillol a faite au compositeur et clarinettiste, At The Doors of Perception, au cœur d’une proposition tournée vers le bassin méditerranéen. Enfin, une autre commande marquera la saison 2013 du festival : L’Homme qui plantait des arbres, partition sonore de Georges Boeuf sur le texte de Jean Giono, a déjà été donnée, et très bien accueillie, en début d’année.

Ces créations portent haut, et loin, la réputation du festival haut-alpin. C’est le cas de Jadayel, dialogue entre le quatuor à cordes contemporain Béla et le duo palestinien Sabîl, qui vient d’être jouée dans le cadre du festival Les Suds, à Arles. « On collabore désormais avec des festivals d’une dimension nationale », se réjouit Michaël Dian. »

 

Je redescends vers le Hameau de La Villette

(commune de Saint Michel de Chaillol)

 Il s’agit du pont qui mène au hameau des Marrons(un des hameaux de Saint Michel de Chaillol).

 

La ferme de Bathilde. 

Là aussi, afin de ne pas trahir l’esprit de la maison, je reprends les propos trouvés sur « Gîtes de France » :

Par-ci par-là, on voit des bâtisses qui pourraient faire l’objet d’une belle restauration.

Roue hydraulique construite par P. Escallier en 1922. A l’origine elle servait de force motrice pour actionner diverses machines, telles que batteuse, concasseur, scie à ruban abrités dans un hangar agricole qui se trouvait de l’autre côté de la haie. A l’intérieur se trouvait un système de poulies et courroies qui permettait de multiplier la vitesse de rotation pour les différents outils. Cette roue a cessé de fonctionner vers 1937 avec l’arrivée des moteurs électriques. Elle a été restaurée et remise en route en 2002 par l’association  » l’Eissiraou et Aubrespi ».

 

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