Plusieurs communes du Champsaur vont fusionner.
LE CHAMPSAUR COMPTE 10 973 HABITANTS
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Article de M. Robert Faure du 11 janvier 2015.
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REPARTITION PAR COMMUNES
On chiffre encore à 172 le nombre des communes dans les Hautes Alpes, (23 dans le Champsaur) mais des regroupements s’opèrent régulièrement et vont sans doute s’accélérer après la mise en place des intercommunalités.
Dans le Champsaur, le dernier regroupement enregistré a concerné, début 2013, les communes de Saint Bonnet en Champsaur, Bénévent et Charbillac et Les Infournas qui ont décidé de fusionner. La nouvelle commune de Saint Bonnet (capitale champsaurine) compte donc aujourd’hui 2126 habitants et occupe une surface de 35,86 km/2.
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Saint Bonnet en Champsaur
Egalement, dans le Dévoluy voisin, les communes de Saint Didier, Saint Etienne en Dévoluy, Agnières et La Cluse ont aussi décidé de fusionner pour devenir la commune du Dévoluy.
De tels regroupements doivent permettre la mutualisation des moyens techniques, financiers et humains. Les partisans de la fusion estiment en effet que « c’est une opportunité qu’il faut saisir ne serait ce que pour nos enfants, pour qu’ils aient les meilleurs moyens pour rester au pays. »
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LES STATISTIQUES DE 2015
L’INSEE ( Institut des Statistiques et des Etudes Economiques ) a publié les chiffres de la population légale en vigueur au 1er janvier 2015. On apprend que, dans ses 23 communes, le Champsaur compte aujourd’hui 10 973 habitants.
La population locale se répartit ainsi (par ordre décroissant) dans les communes :
Saint Bonnet : 2126
Saint Jean Saint Nicolas : 1091
Ancelle : 909
Chabottes: 814
Orcières : 746
Saint Laurent : 524
Saint Firmin : 489
La Fare : 475
Chauffayer: 396
Poligny : 347
Saint Léger : 345
Saint Julien : 336
Saint Michel de Chaillol: 333
Forest Saint Julien : 301
Le Noyer : 276
Laye : 257
La Motte : 233
Buissard : 193
le Glaizil : 183
Les Costes : 172
Saint Eusèbe: 156
Champoléon : 139
Aspres les Corps : 132
Toutes les communes (sauf une : Aspres les Corps) ont vu leur population croître.
Saint Bonnet, depuis son regroupement qui lui permet de dépasser les 2000 habitants, se place en capitale incontestée du Champsaur.
Saint Jean Saint Nicolas a dépassé rapidement le mille et compte bien plus d’habitants qu’ Orcières chef-lieu du canton.
Ancelle (suivi par Chabottes) a détrôné Orcières dans le trio de tête.
Compétition entre Poligny, Saint Léger, Saint Julien et Saint Michel de Chaillol qui rivalisent et se tiennent dans un mouchoir.
AU FIL DES ANS
Tout au long de de leur longue histoire, les Champsaurins ont connu d’assez brusques mouvements de population, notamment au début du 20ème siècle quand ils ont subi une crise presque désespérante parce que la population était vraiment trop nombreuse et la terre n’arrivait plus à nourrir tous ses enfants. Beaucoup émigraient vers les USA, vers l’Argentine, ou vers l’Algérie.
Si l’on prend les chiffres de 2015 pour base et si l’on remonte au 19ème siècle (en se référant aux statistiques de 1886) on constate que, par exemple, la population champoléarde était de 560 habitants contre 139 aujourd’hui. Les Orsatus : 1240 (contre 746 aujourd’hui). Les San-Laurentins 1040 (contre 524 aujourd’hui). Au Glaizil : 519 (au lieu de 183 aujourd’hui).
Autre brusque mouvement de population, (mais mouvement inverse) avec la grande saignée (régulatrice?) de la guerre de 1914-1918 qui allait faucher le tiers de la population masculine champsaurine.
Il fallut attendre les années 1960 pour que le Champsaur commence à se redresser.
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L’IMPULSION
L’économie du Champsaur, avec l’arrivée du tourisme, dans les années 1960, s’est améliorée et le nombre de ses habitants n’a cessé d’augmenter… sauf, curieusement, à Orcières. On peut penser que, là, certains propriétaires ont vendu des terrains ou leur commerce pour partir vers des climats plus doux (comme les bergers d’Orcières qui partaient autrefois vers la Californie).
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D’autre part, des enfants du pays, devenus moniteurs de ski, ou ayant poursuivi des études, ont trouvé de bonnes situations ailleurs, ont fondé une famille et ne reviennent que périodiquement au pays.
Il y a aussi ceux qui ont été déçus par la nouvelle ambiance touristique qui ne leur permettait plus de vivre leur mode de vie tranquille et familial des villages d’autrefois.
De toute façon Orcières ne mourra pas de désertification. De nombreuses résidences secondaires sont venues augmenter le parc immobilier de la station tant et si bien qu’avec les touristes, les saisonniers et les résidents secondaires, la fréquentation d’ Orcières peut dépasser pendant une bonne saison d’hiver le chiffre de 20 000.
A Orcières, comme dans le reste du Champsaur, certains partent, d’autres arrivent et, concernant ceux qui restent, on constate qu’ils vivent, dans l’ensemble, aussi bien que la moyenne des autres Français.
Certains se battent, les uns pour conserver ou améliorer les ressources agricoles locales, les autres, dans le tertiaire et les services pour développer le tourisme dans ses multiples aspects. C’est nécessaire et c’est normal. Il faut trouver des niches et vivre avec son siècle.
Car, vivre en Champsaur ne doit plus être, comme autrefois, un douloureux défi.
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Le spécialiste des statistiques au niveau national est Champsaurin
PAUL CHAMPSAUR qui a été nommé en Conseil des Ministres Président de la Haute Autorité de la Statistique est Champsaurin.
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