Vous allez découvrir le petit village de Méollion, perché à 1666 m d’altitude, sur les hauteurs de la vallée de Champoléon. Dans un premier temps, découverte des photos du magnifique chemin qui y conduit et dans un 2eme temps découverte de l’histoire peu commune de ce petit hameau. Depuis le 19eme siècle, 13 familles y vivaient toute l’année, et les enfants suivaient l’école sur place (jusqu’en 1907). Le village a été totalement abandonné en 1921 mais à nouveau occupé en 1943 par la Résistance.
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Après 1h30 d’ascension, on peut découvrir au cœur d’une nature sauvage, les premières maisons. Ces 13 familles vivaient dans un isolement total, bloquées, selon toute vraisemblance, par la neige pendant plusieurs semaines l’hiver.
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Découverte des sentiers
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Deux chemins conduisent à Méollion. L’itinéraire A (que j’ai personnellement emprunté) qui se trouve sur la D 944 juste après le torrent. Un parking permet de stationner sans problème. Ce chemin est plus court (1h30 environ) mais un peu pentu après une demi heure de marche. L’itinéraire B, qui part des Borels, plus long (2 heures de marche) mais tout aussi beau.
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La nature sauvage, la température clémente de ce mois de juin et la petite brise légère donnent de l’allant et du tonus pour une marche assez rapide.
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La fonte des neiges a été tardive cette année et l’eau bruisse un peu partout. Le torrent en contrebas, bien visible, berce la régularité de notre marche.
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Le sentier longe le torrent, tout en prenant de l’altitude progressivement (de 1000m à 1666m jusqu’à Méollion).
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Le sentier monte de plus en plus…
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… et laisse découvrir après une heure de marche une vue magnifique ! L’appareil photo est tourné vers la vallée de Champoléon.
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Non loin du village, le chemin redevient plat. Des murets, par-ci par-là, nous laissent deviner le travail de l’homme. Le chemin est toujours aussi beau.
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La neige est repérée en contrebas (1400m environ) à ma grande surprise pour un mois de juin. Cette nature sauvage est grandiose. Après 1h30 de marche et un peu de fatigue, je pense aux maquisards qui en 1943 faisaient l’aller-retour jusqu’aux Borels tous les jours soit pour le ravitaillement, soit pour des séances d’entrainement au tir, soit pour aller à la messe. Le Père Poutrain du village Saint Jean (résistant lui-même) disait d’eux « quelle belle jeunesse » et nous verrons pourquoi. Ils seront attaqués par les Allemands au cœur même du village de Méollion le 12 novembre 1943… mais je vais trop vite. Nous découvrirons cette histoire un peu plus loin.
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Le chemin est protégé par une rambarde juste avant l’arrivée au village. Mais le passage n’est pas dangereux.
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Le Village de Méollion
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Au détour d’un virage, nous découvrons le hameau. Il se trouve de l’autre côté d’un torrent : photo avec zoom
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L’entrée du hameau après 1h30 de marche.
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Voici la première maison que l’on découvre en arrivant.
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La même maison dessinée il y a quelques années par un ami. La cheminée était encore en place !
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Au 19eme siècle, le village était occupé par 13 familles qui vivaient toute l’année sur place dans des conditions pour le moins rudes et précaires. La scolarité des enfants était assurée sur place mais l’école a fermé en 1907. A partir de cette date les enfants étaient obligés de descendre aux Borels pour l’enseignement. Donc, 4 heures de marche tous les jours et parfois plus en hiver à cause des chemins enneigés, sans parler des risques d’avalanches. Certainement des arrangements devaient se faire entre familles pour accueillir les enfants ( l’hiver) aux Borels, dans la vallée. Je ne vois que cette solution.
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On découvre des ruines un peu partout.
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Un petit rappel d’histoire sur les vacances scolaires en milieu rural.
La France a été pionnière en matière de vacances scolaires appelées à l’époque « les vendanges ». Créées en 1231, ces vendanges ne devaient pas excéder 1 mois. Elles permettaient aux enfants de participer aux travaux de la ferme au cours de l’été, le plus souvent du 15 Août au 15 septembre (vendanges). Leur aide était indispensable. Selon les régions, les dates variaient. Mais soyons réalistes, en milieu rural, au XIIIeme siècle, combien d’enfants étaient scolarisés ?
En 1789, l’enseignement devient obligatoire et un début d’enseignement laïque voit le jour. En 1800, le temps de vacances scolaires augmente pour s’étendre du 5 Août au 20 septembre, toujours dans cet esprit « d’aide à la ferme ».
En 1860, Napoléon III accorde 5 jours de plus pour les fêtes de Pâques.
La IIIème République, sur une demande récurrente du monde paysan, uniformise les dates sur toute la France, et accorde 10 semaines de vacances aux enfants pour aider leurs parents (plutôt Aout et septembre).
En 1936 (front populaire), l’instauration des congés payés et la possibilité de partir en vacances pour la population citadine fera accorder les vacances scolaires en juillet et en Août ce qui ne sera pas une bonne affaire pour le monde rural (qui représentait encore 49% de la population en 1950 !) .
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Deux bâtisses sont encore debout
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Il s’agit d’une bâtisse ouverte à tous, une sorte de refuge (au RdC) avec possibilité de couchage… Mais surtout pour notre histoire, ce bâtiment a accueilli des Résistants en 1943.
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Deuxième bâtisse :
Ce deuxième bâtiment est la maison d’un berger (d’une bergère m’a-t-on corrigé☺)
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La grande histoire de ce village : la Résistance en 1943
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Nous allons résumer l’épopée incroyable de ce petit hameau. Elle se terminera mal puisque le village sera entièrement détruit par les Allemands le 13 novembre 1943.
Mais reprenons depuis le début :
La France capitule face à l’Allemagne le 22 juin 1940. Le 24 juin 1940 elle accorde aux Italiens, leur allié, l’occupation d’une zone frontalière de 800 km² qui touche partiellement 4 départements, à savoir les Alpes-Maritimes, les Basses-Alpes, les Hautes-Alpes, la Savoie. Nous pouvons dire qu’en juin 1940, le Champsaur est donc sous autorité italienne mais la région ne les verra arriver qu’en 1942. Donc de 1940 à 1942 le Champsaur semble libre !
Cela explique la relative inertie des Hautes Alpes de 1940 à 1942 concernant la Résistance. Certes en 1941, un groupe d’intellectuels se réunit à Saint Léger les Mélézes pour réfléchir à la question, des hommes essaient aussi de remuer ciel et terre pour réveiller la population : Paul Héraud (futur chef de la Résistance), le commandant Mauduit, Marcel Dufour (communiste et futur chef des FTP), Pierre et Louis Poutrain…Mais en réalité rien ne bouge vraiment.
Le 10 juin 1941, malgré un pacte de non agression, l’URSS est attaquée par l’Allemagne. Les communistes français décident de rentrer massivement dans la Résistance et le journal clandestin « l’Humanité » appelle « à la lutte sans merci contre l’Occupant et les Collaborateurs« . Les communistes de la vallée (150 personnes en fin de guerre) suivent ce mouvement. La Résistance se met en place tout doucement…
Dans un 1er temps (1942), la vallée s’organise sous forme de « TRENTAINES », groupes de 30 hommes formés soit selon leurs affinités politiques (FTP par exemple comme nous venons de le voir), soit par villages, groupes d’amitiés. Personnellement après un long travail de recherche j’en ai dénombré 16. La majeure partie de ces Trentaines recrutent des personnes du secteur.
Dans un 2eme temps (1942-1943) de nombreuses personnes arrivent de l’extérieur de la région, réfractaires aux STO (16 février1943), Alsaciens refusant d’intégrer l’armée allemande, juifs, et surtout les militaires français qui sont libérés de leurs obligations (fermeture des casernes) en 1942 sur décision d’Hitler. Ces personnes venus de l’extérieur (et qui ne pouvaient se loger chez l’habitant) vont créer des camps dans la montagne dont les Tourronds, Meollion, les Garnauds, les Borels. Ce sont ces militaires qui vont former tous les Résistants du Champsaur.
Combien de Résistants vivaient-ils à Méollion ?
Les chiffres varient d’un écrit à l’autre et surtout ces hommes circulaient beaucoup dans la vallée. Les effectifs devaient donc être très fluctuants. Un seul chiffre revient assez régulièrement, celui de 60 hommes dans la vallée de Champoléon répartis en 4 camps (Garnauds, Méollion, Tourronds et les Borels qui était la plaque tournante du matériel). Donc nous pouvons supposer qu’ils étaient 15 à Méollion.
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Le camp de Méollion était dirigé par Paul Marie Radius et son ami Rouxel (respectivement Lieutenant et sous Lieutenant) sortis depuis peu de Saint Cyr. Tous deux ont été très aimés de leurs hommes. Radius sera arrêté le 20 juin 1944 après une trahison et fusillé le 10 juillet 1944 (1 mois avant la Libération de Gap). Rouxel sera arrêté également en juillet et mourra en déportation .
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Voici quelques témoignages sur Paul Marie Radius qui dirigeait Meollion :
« Le sympathique Radius n’avait jamais l’air de s’en faire… Il était le dévouement personnifié » , « Toujours très gai… »
« L’amour de la Patrie et l’esprit de la Résistance nous unissaient vraiment. Radius et Rouxel étaient vraiment des chefs…..des hommes trempés durs. A cette qualité s’ajoutait celle de la gentillesse. Je n’ai jamais vu d’aussi chics garçons. Mes copains et moi nous nous serions fait hacher pour eux. Radius était infatigable. Il marchait jour et nuit, s’occupant de notre ravitaillement …..souvent il arrivait tard la nuit, haletant sous son sac tyrolien lourdement chargé….. »
« très religieux, il assistait à la messe lorsque c’était possible….; »
« J’ai fait connaissance du Lieutenant Radius à Morgonnet en 1944… Sa manière franche, simple, directe me plût beaucoup et tout de suite nous nous sommes mis d’accord. Ses hommes l’aimaient et le respectait beaucoup…. » (Mlle Jeolas)
» Radius ? C’était un pratiquant, qui vint plusieurs fois communier afin d’être toujours prêt …. » ( abbé Feraro)
« Ah notre lieutenant Paul Radius ! …..monsieur Paul, comme nous l’appelions était d’une gentillesse et d’une loyauté « (Etienne Rougny)
« Radius et Rouxel étaient d’une activité débordante, plein d’entrain et de gaieté. Pour nous ils ont été mieux des chefs, mieux que des guides, ils ont été l’âme de l’équipe… ».(Desprez-D’assas)
J’aimais beaucoup votre fils et j’ai apprécié tout son courage, tout son dévouement, son habileté dans le travail difficile que nous avons mené…..Malgré les souffrances endurées, il est resté égal à lui-même jusqu’au bout » (Colonel Daviron)
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Paul Marie Radius (indiqué par la flèche) avec à sa droite (à notre gauche) son ami Rouxel. Cette photo a été prise à la Begüe en 1944 (après la fermeture de Méollion )
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Cette photo a été prise aux Tourronds le 11 novembre 1943 alors que les maquisards fêtaient avec le Colonel Daviron (Ricard) l’armistice de 1918. Le colonel Daviron sera arrêté et déporté mais en reviendra vivant… Tous les écrits affirment qu’elle a été prise aux Tourronds mais la ressemblance avec Méollion est frappante et j’ai donc toujours eu un doute.
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Le camp de Méollion était joyeux, plein d’amitié :
Le père Louis Poutrain, en les voyant s’entendre si bien, prêts à rendre service à tout moment et parfois au péril de leur vie, disait d’eux dans son livre, « La déportation au cœur d’une vie », : » Quelle belle jeunesse. » .
Richard Duchamblo va dans le même sens : « Ses compagnons de Résistance étaient pour la plupart des héros qui n’hésitaient pas à risquer leur vie. Mais, les coups durs une fois passés, ils se reposaient en savourant les plaisirs de la vie ….. »
Parmi eux ils y avaient beaucoup d’anciens scouts, et » les veillées étaient magnifiques, avec un grand feu, des chants, des histoires…..et tous riaient bien volontiers…. » .
Après la guerre, beaucoup d’anciens Résistants diront avec force que ces camps de Champoléon et tout spécialement Méollion (menés par Rouxel, Radius, Poutrain…) leur avaient laissé un souvenir extraordinaire, inoubliable mais qu’ensuite, mutés à Chorges, à la Bégüe, dans le Dévoluy…… l’ambiance n’avait pas été aussi exceptionnelle.
Puis le camp est attaqué le 13 novembre 1943 par les Allemands
Les Allemands sont arrivés dans la région en septembre 1943. Hitler, pressentant qu’un débarquement pourrait avoir lieu dans le sud de la France envahit la France libre. En moins de 15 jours toutes les poches de Résistance sont repérées, aidés en cela par un certain Grasset qui indiquera entre autres le camp de Méollion.
Dans la nuit du 12 au 13 novembre, les trois camps de Maquisards sont attaqués : les Tourronds, les Meollion, les Borels. Par contre, les Garnauds ont été épargnés.
Les maquisards de ces 4 camps ont été prévenus par un gendarme (un certain Fine) quelques heures avant le moment fatidique. Après avoir soigneusement caché les armes et le matériel, les Résistants se sont échappés dans la montagne en passant par le col d’Orcières. A Méollion, un Résistant a écrit sur la porte du chalet « vous arrivez trop tard ». Les Allemands, en arrivant sur place, après de nombreux tirs inutiles de mortier et de mitraillettes, ont inspecté les lieux, détruit toutes les installations avec des grenades incendiaires. Quoi qu’il en soit les maquisards ne pouvaient plus revenir dans ces camps de base, même aux Garnauds. Tout devait être abandonné..
Après cette attaque, la Résistance du secteur est totalement désorganisée. Paul-Marie Radius est prêt à recommencer. Il rassemble tous ses hommes sur les hauteurs d’Orcières, mais reçoit l’ordre du colonel Daviron de les libérer pour qu’ils rentrent chez eux.
Quelques semaine plus tard, tout le groupe reprendra ses activités de Résistance dans la vallée de Briançon, à la Bégüe (voir photo plus haut)
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Gap est libéré le 20 Août 1944
750 Résistants dont une grande partie venant du Champsaur (y compris les anciens de Méollion) vont libérer Gap avant l’arrivée des Américains en faisant 700 prisonniers Allemands dont 40 officiers. Le plan de cette Libération a été conçu par Paul Héraud qui fut arrêté le 9 Août 1944 à un barrage routier et tué lors de sa tentative de fuite, 11 jours avant la Libération. Pour lire l’article sur la Libération de Gap Cliquez ICI
Voici l’idée : puisque les Allemands se sentaient en sécurité à Gap et dormaient tranquillement la nuit dans des établissements par groupe de 100 hommes éparpillés dans la ville (les uns à la Préfecture, 100 au lycée Aristide Briand, une centaine au col Bayard…) l’idée était de les bloquer à l’intérieur, au petit matin, en mettant du gros calibre face à la porte d’entrée, et des mitraillettes un peu partout, d’entourer les bâtiments de Résistants afin qu’il n’y ait pas de fuyards, et finalement de les affamer jusqu’à la reddition. Ce blocus dura 3 jours et la reddition tomba comme un fruit mûr. Par exemple le lycée Aristide Briand fut pris par 12 maquisards alors qu’il y avait 100 Allemands à l’intérieur. Malgré les lignes téléphoniques coupées, les Allemands arrivèrent malgré tout à prévenir les garnisons de Briançon et de Vizille, mais les Résistants (Paul Héraud avait prévu cette éventualité) firent sauter les ponts et retardèrent au maximum les renforts allemands venant à la rescousse de Gap …jusqu’à l’arrivée des Américains. C’est sur la route Vizille-Gap, en retardant les Allemands, que les Résistant eurent à déplorer le plus grand nombre de morts. Vous avez leur nom dans cet article.
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Retour vers les Borels (1h30)
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C’est connu, le retour fait voir d’autres choses…
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Le temps se couvre de façon inattendue. Je presse le pas vers les Borels.
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La vallée de champoléon n’est plus très loin.
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Les Borels
En arrivant aux Borels, je repère l’église et me souviens que le Père Ludovic, qui était curé de cette église en 1944, était aussi un Résistant hors-norme et je souris (vous allez sourire vous aussi …) . Il avait caché 107 fusils sous le plancher de la crypte et lors de l’attaque du 12 novembre 1943 (le même jour qu’à Méollion) les Allemands ne trouveront rien malgré une fouille minutieuse.
Voici l’anecdote du colonel Sassi concernant la Libération de Gap et le père Ludovic «… j’étais à la tête de 50 hommes auxquels s’était joint le Père Ludovic (Père Robin), le curé de Champoléon. Un caractère ! Le mois précédent, il nous avait offert 200 fusils Lebel 1907 (en réalité 107)… qu’il avait dissimulé dans la crypte de son église. Ce 20 Août 1944 il faisait le coup de feu en soutane et se battait comme un forcené ... A l’intérieur du Lycée, ce prêtre, par un hasard incroyable a aperçu des objets religieux qui dépassaient du paquetage d’un Allemand qui avaient été pillés dans son église. Il était furieux. Il a récupéré son bien, mais il aurait pu flinguer le bonhomme tant il était en colère .» ( récit trouvé dans le livre de Jean-Louis Tremblais de 2008) .
Je vous donne quelques liens intéressants sous peu
Paul-Marie Radius : chef de Méollion…..fusillé le 10 juillet 1944 à 24 ans : Cliquez ICI .
Pour lire la Résistance 39-45 dans le Champsaur Cliquez ICI
Notre site a publié un livre sur la Résistance Cliquez ICI
Pour revenir à l’ACCUEIL cliquez ICI
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