Libération de Gap

Mémoire du Champsaur édite en ce mois de décembre 2018, un livre sur la Résistance 39-45 dans le Champsaur. Pour en savoir plus Cliquez ICI

 

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Préparatifs pour la libération de Gap

En juin 1944, les Alliés demandent à Paul Héraud (commandant Dumont dans la Résistance) responsable des FFI sur le secteur R2 de prévoir un plan de Libération de Gap. Son autorité, son rayonnement, son charisme (lui, le petit chaisier de Gap) semblent avoir été plus grands que ceux du commandant Daviron ou du colonel Drouot Lhermine. C’est donc à lui qu’on demande d’imaginer et d’organiser ce tour de force de libérer Gap avec le Maquis. Il arrive auréolé de toutes les actions spectaculaires organisées sur le secteur R2, des Hautes-Alpes jusqu’à Marseille.

Paul-Heraud-copie-1Paul Héraud

Le 8 Août 1944, une réunion clandestine de première importance a lieu entre La Bâtie-Neuve et La Rochette avec tous les responsables militaires, ceux du Maquis et les représentants des Alliés pour préparer la Libération de Gap. Paul Héraud présente son plan d’attaque avec tant de clarté et de brio devant tous ces militaires (Colonel Drouot Lhermine, commandant Daviron, Edmond Pascal président du CDL futur Préfet de la Région, Etienne Moreaud surnommé commandant Dumas, Robert Bidault futur maire de Gap, le commandant Dufour chef des FTP, le capitaine Oherne, et bien-sûr le responsable de la mission interalliée le colonel Cammaerts surnommé major Roger …) avec un tel brio disions nous, qu’il en laisse pantois tout le monde. Son plan, après avoir été transmis aux Américains, est adopté et fonctionnera très bien le 20 Août 1944 lors de la Libération de Gap.

La mort de Paul Héraud

A la surprise de tous, le lendemain de cette grande réunion, le 9 Août 1944, il est abattu par les Allemands près du Logis Neuf de Tallard. Le matin même il avait appris que Baret venait d’être arrêté. Inquiet pour la bonne réalisation de son plan, il rappelle à Mme Moreaud « dite à Étienne (son mari) de maintenir tout le plan quoi qu’il arrive… ». Il monte sur une grosse moto avec le gendarme Meyere en direction de Savournon. Un internaute me signale qu’il avait sur lui une grosse somme d’argent mais Richard Duchamblo n’en parle pas. Au logis Neuf de Tallard huit camions allemands sont en arrêt et font barrage, des batteries de mitraillettes sont en place. Depuis 1943, on en avait vus que très rarement !

Je cite Duchamblo pour ne pas trahir ce moment précis. On lui demande « Papiers …Un homme portant uniforme allemand mais parlant français, demande qu’on fouille Paul Héraud. Celui-ci bouscule le soldat et s’échappe salué par des balles. Le gendarme Meyere est tué sur le champ. La fusillade se prolonge. Il semble qu’une fois de plus Paul Héraud ait échappé à la mort. Mais 500m plus loin trois allemands armés de fusils-mitrailleurs, cachés comme chasseurs à l’affût, atteignent Paul Héraud. Un menhir marque l’endroit de sa mort» et sur ce menhir est inscrit « Dur comme le roc, pur comme la neige, ici le commandant Dumont a trouvé la mort ! » A-t-il été trahi ? Certains le pensent ou alors ce sont des circonstances à peine croyables.

Etienne Moreaud (alias commandant Dumas) lui succédera à la tête des FFI du département et mettra en œuvre le plan de son ami Paul Héraud avec les résultats escomptés.

Nous donnons plus loin de plus amples explications sur cette fin tragique, à son nom, dans le chapitre « des morts pour la France . »

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Le monument aux morts de Paul Héraud et du gendarme Meyer à l’endroit où ils sont tombés. Il se trouve à l’embranchement de la RN85 (route Napoléon) non loin du péage autoroutier de Tallard et de la route des Neffes.

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Libération de Gap
Le 20 Août 1944

Lors des commémorations du cinquantième anniversaire de la Libération, le maire de la ville, M. Pierre Bernard-Reymond, rappela que « Gap s’était libéré du joug de l’occupant sous les efforts conjugués de la Résistance et des Alliés » et que « cette libération fut préparée par le Commandant Dumont (Paul Héraud) et exécutée au dernier moment par le Commandant Moreaud à la suite des contacts pris à Sisteron avec l’avant-garde américaine ».

Curieusement Drouot-Lhermine quelques décennies plus tard a souvent été présenté comme le grand organisateur et libérateur de la ville alors que les Gapençais et les Champsaurins ne le connaissaient même pas. Il va donc falloir donner quelques explications. Comme nous l’avons vu plus haut, il est arrivé dans la région le 7 juillet 1944 et la libération de Gap a eu lieu le 20 Août 44. Oui, Drouot-Lhermine a été un des interlocuteurs majeurs des Alliés, chef des FFI des Alpes centrales d’accord, mais la Libération a été organisée par Paul Héraud, réalisée par le commandant Moreaud et tous les Maquisards.

Grâce à 700 hommes très déterminés, Gap a été libéré sans trop de problèmes. 750 soldats allemands sont faits prisonniers dont 40 officiers et 250 Polonais. Les soldats américains sont arrivés quelques heures plus tard. Il faut rappeler que la ville de Sisteron avait été libérée le 17 Août 1944 après de gros dégâts matériels et la mort de nombreux enfants (car scolaire atteint par un obus) causés par les tirs américains. L’accueil fait aux US par la population avait été très froid. Gap sera libéré sans dommage et l’accueil chaleureux.

Reprenons la suite des événements

La garnison Allemande de Gap était le point ennemi le plus important de la région, avec un contingent de 750 hommes.

Gap-1945.jpg

On peut affirmer que Gap est encerclé par les français à partir du 17 Août, mais l’ennemi refuse de se rendre et ne bouge pas. Jean Sassi raconte au journaliste Jean-Louis Tremblais en 2008 ce moment d’attente très particulier « … je voulais y allait au bluff, en Jeep, avec un drapeau blanc, accompagné d’un sous-lieutenant de L’Hermine, pour convaincre l’officier commandant la place de se rendre… en arguant que nous étions plusieurs centaines autour de la ville…C’était du quitte ou double : je me serais peut-être fait flinguer, mais j’estimais qu’ils respecteraient le drapeau blanc. J’ai demandé l’autorisation à Lhermine… il a préféré attendre, ne souhaitant pas voir deux farfelus jouer aux héros ! »

Nous sommes le 17 Août 1944. Le débarquement de Provence a eu lieu le 15 Août 1944. Les Allemands savent que le temps leur est compté et que les Américains remontent très vite vers les Alpes. Mais ils préfèrent largement se rendre aux Américains qu’aux Français qu’ils qualifient de terroristes et d’excités. Le commandant Moreaud ne leur laissera pas le choix. Il va les obliger à se rendre … Il faut dire que c’était très vexant pour eux de se rendre à des Maquisards et des civils. Ils préféraient le faire face aux Américains, éventuellement à des soldats français en uniforme, mais à des civils, pas question ! Ils n’auront pas le choix.

Voilà comment les choses se sont passées. Etienne Moreaud voulait obtenir leur reddition avant l’arrivée des Américains et d’autre part sans engager le combat car il savait qu’il y aurait beaucoup de pertes. La partie était donc très serrée.

Le soir du 18 Août il pose un ultimatum au commandant allemand et lui demande de se rendre. Moreaud est soucieux car il apprend qu’une division de Panzers allemands arrivent de Briançon. Il donne l’ordre de faire sauter les derniers ponts, ce qui est fait rapidement. Les Panzers ne peuvent plus passer.

Il apprend qu’une division allemande arrive également de Vizille. Il donne l’ordre à ses hommes de les retarder au maximum. Beaucoup de Français perdront la vie dans ces combats sur la route Grenoble-Gap mais parviendront à les retarder jusqu’à l’arrivée des Américains.

Le 19 Août, le commandant allemand refuse toujours de se rendre !

Le 20 Août, les Américains se rapprochent de Gap. Il est décidé, en accord avec eux, que l’attaque sera donnée vers 17h (tardif semble-t-il). Les maquisards attaqueront au Nord, au Sud et à l’Est de la ville. Les Américains devront s’occuper du versant Ouest (route de Sisteron par laquelle ils arrivent).

Les Allemands ne bougent toujours pas. A 17h, il est convenu que les Américains tireront quelques coups de canon à distance histoire de calmer les ardeurs de l’ennemi et de donner le signal de l’attaque. Au premiers coups de canon Etienne Moreaud ordonne à ses hommes d’attaquer et pendant 2 heures les combats seront violents à travers toute la ville.

Le capitaine Henri Baudel et ses hommes s’occupent de la Préfecture. Macintosch attaque les Allemands du col Bayard. Il arrive à faire 24 prisonniers (à priori sur une troupe de 100 hommes). Il rejoint ensuite le centre de Gap. Bref, chacun a sa tache, chaque groupe a un objectif précis, bien ciblé. Tout a été réglé par Paul Héraud le 8 Août 1944.

A 19h, devant cette charge assez marquée des 700 maquisards…..les Allemands se rendent. Deux heures de combat préparés dans les moindres détails et par des mois de sape… un fruit mûr qui tombe. On aura à déplorer un blessé grave côté français, près de Pont Sarrazin, le jeune Louis Boisramé. Il décédera 24 h plus tard. Avec son groupe il poursuivait Guerlitch agent de la Gestapo qui tentait de fuir avec ses soldats vers Briançon. On aura à déplorer également le décès d’une vieille dame tuée lors d’un bombardement.

Une prise à peine croyable : le lycée Aristide-Briand, où étaient casernés une centaine d’Allemands est pris par 12 Résistants. Ce moment étonnant a été raconté par Maurice long, JP Morel, Jean Rougon, Edouard Roux, Pierre Roux en 2014 lors d’une conférence.

Gap est libéré.

Drouot-Lhermine et ses commandos font mettre les Allemands en ordre devant les bâtiments. A-t-il été choisi parce qu’il était militaire ? Probablement, d’autant qu’il était responsable des FFI sur la région (Dévoluy, Champsaur, Valgaudemar). Il reçoit en bonne et due forme la reddition du commandant allemand qui lui remet son pistolet, d’où cette réputation d’avoir libéré la ville. J’ai su par la famille du colonel Drouot-Lhermine qu’il avait gardé toute sa vie ce pistolet à la valeur symbolique énorme et que cette prise de Gap avait toujours gardé pour lui une teneur particulière… le fruit de 4 ans de Résistance certainement ! A la mort de Drouot (accident sur l’autoroute le 23 mai 1969), c’est le colonel Sassi (toujours en contact avec lui) qui a récupéré ce pistolet.

Voici une anecdote du colonel Sassi en cet instant précis qui prête à sourire «...j’étais à la tête de 50 hommes auxquels s’était joint le Père Ludovic (Père Robin), le curé de Champoléon. Un caractère ! Le mois précédent, il nous avait offert 200 fusils Lebel 1907 (en réalité 107)… qu’il avait dissimulé dans la crypte de son église. Ce 20 Août 1944 il faisait le coup de feu en soutane et se battait comme un forcené ... A l’intérieur du Lycée, ce prêtre, par un hasard incroyable a aperçu des objets religieux qui dépassaient du paquetage d’un Allemand qui avaient été pillés dans son église. Il était furieux. Il a récupéré son bien, mais il aurait pu flinguer le bonhomme tant il était en colère .» ( récit trouvé dans le livre de Jean-Louis Tremblais de 2008) .

Gap libéré, les maquisards délivrent en tout premier lieu les prisonniers qui se trouvent à la caserne Desmichels. Anecdote : alors qu’un groupe de Résistants défile sur le Boulevard de la Liberté (devenu depuis Boulevard de la Libération), ils croisent des prisonniers qui gesticulent et sont très joyeux. Nos maquisards sont surpris, mais en réalité ce sont des Polonais (en uniforme allemand) qui sont effectivement très heureux que le combat soit enfin terminé pour eux. Tous les prisonniers allemands sont rapidement évacués sur Veynes.

Liberation de GapLe capitaine Baudel (qui regarde l’objectif) vient de libérer la Préfecture. Photo trouvée dans les cahiers de Richard Duchamblo.

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Liberation de Gap

Cette photo exceptionnelle (inédite) a été prise le soir de la Libération de Gap, le 20 Août 1944. Elle m’a été adressée par Mme Claudette Roux Laurent, fille de Résistant. On y découvre la présence du capitaine Drouot-Lhermine (ovale rouge), le caporal Aimé Roux (ovale bleu) , le sous-Lieutenant Sassi ……..et peut-être le Jedburgh Macintosh. On note la présence de plusieurs Américains, ce qui montre que la jonction des 2 groupes s’est faite.

Mme Sylvie Drouot-Lhermine (fille du colonel) m’écrit en découvrant cette photo « C’est vraiment formidable. Oui je reconnais bien mon père Jean Drouot-l’Hermine, certes le visage bien amaigri, ce qui est logique en ce lieu et cette date…»

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La jonction se fait entre les  Maquisards Haut-Alpins et l’armée des Alliées

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Pour parler de la Libération de Gap le Père Richard Duchamblo (Résistant lui-même) a mis en 1ere page de son 5eme cahier ce dessin. J’ai eu la surprise de voir que c’était Gaston et Raymond Ribaud qui avait imprimé les fascicules (19 au total). On sait à quel point cette imprimerie située en 1944 à la rue Bresson à Gap avait participé à la diffusion de tracts, revues prohibées, faux tickets de rationnement allemands entre 42 et 44. Les frères Ribaud avaient donc pris d’énormes risques, en lien avec la Résistance et tout spécialement avec le groupe de Saint Léger les Mélèzes.

Drouot Lhermine

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Juste après la libération de Gap, Drouot-l’Hermine est immédiatement promu lieutenant-colonel par le général de Lattre de Tassigny : il a 37 ans ! (Photo aimablement transmise par la famille Drouot-Lhermine).

Des représailles immédiates et des débordements regrettables.

Nous serons brefs sur ces débordements car notre mémoire collective s’en souvient : des femmes accusées de faveur à l’égard des Allemands sont tondues et exposées… quelques exécutions sommaires ont lieu, des coups violents sont assénés aux prisonniers allemands qui sont emmenés vers Veynes.

Une histoire triste : Jeannette Devineau (une infirmière) avait signalé en 1944 aux Allemands qu’un bal devait avoir lieu à St Eusèbe (strictement interdit à l’époque), ce qui avait entraîné la rafle de nombreux jeunes STO. A la Libération, elle a été frappée à mort par la population hors d’elle-même, à coups de pied et coups de poing alors qu’elle était au sol et achevée par un soldat US qui aurait dit juste avant de sortir son revolver « bon maintenant ça suffit… » et il l’a tuée à bout portant. Un témoin très âgé m’a dit qu’elle avait été « massacrée ».

Il faudra 3 mois pour que la justice reprenne son cours à Gap. Des avocats commis d’office sont désignés. Maitre Aubert a eu à Gap cette tache ingrate de défendre des collabos comme Valet (condamné à mort) ou Michel (condamné à mort), Grasset sera condamné à mort par contumace mais ne sera jamais retrouvé et bien d’autres.

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Certains prisonniers allemands restent en France

Entre 1945 et 1948 près de 750.000 prisonniers allemands restèrent en France pour aider au relèvement de l’économie nationale. Les prisonniers italiens (50.500), autrichiens (50.000), polonais (250 à Gap), Hongrois (10.000) ont été libérés dès 1946. Les Allemands travaillèrent en France jusqu’en 1948 surtout pour aider l’agriculture et les ressources minières. Ils étaient gérés par le Service des Prisonniers de guerre, dirigé par le général Boisseau dans un premier temps puis par le général Buisson. Dans les Hautes-Alpes certaines fermes reçurent donc l’aide précieuse de ces prisonniers.

Libération de Gap

Cette photo inédite a été prise à Laye. Il s’agit d’un prisonnier allemand en train de faire sa toilette. Le château de Laye, que l’on voit en arrière plan, fait partie des 7 bâtisses brûlées le 17 juillet 1944 dans le village. La personne qui m’a adressé cette photo m’écrit : « Cette magnifique bâtisse était composée de salles voûtées avec des peintures murales. Elle était agrémentée d’un parc avec bassin et jets d’eau. Incendiée par les soldats allemands, elle n’a malheureusement n’a pu être sauvée et ses ruines ont été démolies après guerre. Il ne reste plus de cette propriété que les écuries, le mur d’enceinte et le portail en pierres taillées ». 

Et de rajouter pour ce prisonnier « …une amitié est née entre lui et notre famille. Il avait sous les yeux les œuvres de son armée !  Le propriétaire des lieux lui disait « ne t’inquiètes pas, je fais la différence entre toi et la politique de ton Führer … » et une amitié a perduré pendant bien des années.

M. Paul Motte des Alliberts me signale également que sa famille a reçu 3 prisonniers allemands. L’un avait 17 ans issu des jeunesses hitlériennes (toujours fanatique malgré la défaite). Il a été libéré juste après l’armistice. Un deuxième avait 33 ans. Il a également été libéré très tôt pour problème de santé et le 3eme avait 60 ans (maçon de profession) est resté plusieurs mois aux Alliberts.

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– 12 / Léon Michel : ancien résistant passé à la Gestapo. Une histoire sidérante :  Cliquez ICI.
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